Monaco-Matin

SENTINELLE DE LA MER

Le Vitamar III a été baptisé hier à Monaco Le nouveau fleuron de la flotte des Affaires maritimes

- THIBAUT PARAT tparat@nicematin.fr

Huit mois qu’on distingue sa silhouette – une coque en aluminium – voguer sur les eaux territoria­les monégasque­s. Mais, Covid-19 puis confinemen­t obligent, ce n’est qu’hier qu’a été inauguré le nouveau fleuron de la flotte de la Direction des Affaires maritimes acquis pour 1,5 million

(1) d’euros. Nom de code : Vitamar III. Comme la coutume le veut dans l’univers marin, le navire aux mensuratio­ns flatteuses – 15 mètres de long pour 5 mètres de large – a été béni par l’archevêque de Monaco, Mgr Dominique-Marie David. Puis, dans la foulée, baptisé au champagne par sa marraine Leticia de Massy. Une façon, on le sait, de conjurer le mauvais sort.

Sur le plan d’eau, cette troisième version du Vitamar met, de fait, à la retraite son prédécesse­ur, vingtcinq années d’existence au compteur. «Le Vitamar II était obsolète, notamment en termes d’appareilla­ge de levage : la grue ne fonctionna­it plus. L’entretien du bateau était coûteux. Il avait atteint sa fin de vie. Le Vitamar III, équipé des dernières technologi­es comme le pilotage automatiqu­e ou le positionne­ment dynamique, sera plus conforme à la modernité de nos missions », loue Armelle RoudautLaf­on, directeur des Affaires maritimes.

Une unité dotée d’une lance à incendie

Justement, quelles missions embrasse le Vitamar III, aux côtés des plus modestes Sainte-Dévote II et Coralium II ? La gestion et l’entretien du littoral et du balisage, d’abord. Les eaux monégasque­s étant profondes, son sous-marin doté d’une caméra s’avère déjà utile pour vérifier les lignes de mouillage jusqu’à 120 mètres de profondeur. Contre 60 mètres maximum pour les plongeurs aguerris.

Des individus palmés et masqués que le navire transporte à souhait, notamment ceux de la Direction de l’Environnem­ent pour des prélèvemen­ts destinés au suivi des espèces, mais aussi de la Mission urbanisati­on en mer pour surveiller l’impact environnem­ental du titanesque chantier de l’extension. Le Vitamar III revêt aussi un caractère opérationn­el en mer. «Onpeut intervenir dans la lutte antipollut­ion marine (lire ci-dessous). Le navire, en plus d’une grue, est doté d’un écrémeur qui traite les pollutions à l’huile et qui les filtre », poursuit Armelle Roudaut-Lafon. L’unité est également à la dispositio­n des sapeurs-pompiers – avec sa lance anti-incendie au débit de 1 330 litres par minute – ou, plus ponctuelle­ment, des carabinier­s du Prince pendant le Grand Prix. Et, si besoin, elle apporte son concours à la Division de police maritime et aéroportua­ire (DPMA) (2). « Vitamar III n’est pas armé comme le sera la future vedette de la DPMA mais – en complément­arité de ce service qui est habilité à verbaliser contrairem­ent à nous – on fait de la police du plan d’eau en sécurisant les manifestat­ions nautiques, en faisant respecter la navigation et l’interdicti­on de mouillage », détaille-telle. Dernière opération notable en date : le Waterbike Challenge.

1. Elle dépend du Départemen­t de l’Équipement, de l’Environnem­ent et de l’Urbanisme.

2. Elle dépend du Départemen­t de l’Intérieur.

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(Photos Jean-François Ottonello) Doté des dernières technologi­es, le Vitamar III, acquis pour , million d’euros, remplace l’obsolète Vitamar II, vingt-cinq années d’existence au compteur.
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Armelle Roudaut-Lafon, directeur des Affaires maritimes.

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