« Se perdre dans ses études ne veut pas dire échouer dans sa vie »
Thierry Sitter-Thibaulot, référent du « micro-lycée »
Thierry Sitter-Thibaulot a participé au dispositif du microlycée en tant que professeur, depuis sa création, en . Il fait un bilan de cette première décennie.
Si vous deviez résumer ces dix années écoulées…
Pour moi, le micro-lycée est une réussite. Depuis , il y a eu mentions « très bien »,
« bien », « assez bien » sur élèves. À souligner que la grande majorité des jeunes qui sont arrivés en classe de terminale classique ont continué leurs études et n’ont plus décroché du système scolaire. Certains sont même rentrés en BTS, en IUT voire en classe prépa ! Un de nos élèves fait même un master de droit des affaires.
La crise de la Covid a-t-elle eu un impact sur la promotion - ?
L’année a été compliquée et deux élèves sur sept n’ont pas continué. En revanche, les autres se sont accrochés et la plupart sont en STMG.
Cette année, vous avez élèves au micro-lycée. Un record ?
Oui, c’est un record pour un mois de septembre. Habituellement, nous accueillons entre et candidats. Cet engouement est peut-être dû à la réforme du lycée et à la possibilité d’accéder plus facilement aux filières générales grâce aux spécialités.
Selon vous, pourquoi y a-t-il autant de jeunes décrocheurs ?
Il y a beaucoup de facteurs et l’environnement familial joue un rôle déterminant. Mais rappelons aussi que nous sommes dans une société de la vitesse et de l’immédiateté. La patience et l’effort ne sont pas valorisés et l’échec est mal vu. Or, se perdre dans ses études ne veut pas dire échouer dans sa vie tout entière. C’est le message que nous essayons de transmettre à nos jeunes.