Les associations malades
Elles sont près de 20 000 dans le département. Culturelles ou sportives, les associations – du club de foot à la chorale – sortent fragilisées de la crise. Pourtant, les précautions sanitaires sont prises, autant que faire se peut
Quand il n’a pas fallu tout simplement tirer le rideau, le monde associatif a fonctionné, depuis le début de la crise sanitaire, à moins de 20 % de son activité normale. Le bilan dressé début septembre par France Active, réseau national de soutien et d’accompagnement des entreprises, n’est pas une surprise. Il n’en est pas moins inquiétant. L’impact de la Covid-19 a surtout été terrible pour les associations culturelles et sportives. Totalement à l’arrêt pendant le confinement, elles ne sont pas KO mais sous le choc. Perte d’adhérents pour certaines : la crainte d’une deuxième vague n’arrange rien.
Fuite des sponsors et des partenaires : « L’effet ricochet, constate Diego Notto, le président du Cavigal à Nice. Pour les petites structures, ce n’est pas Emirates ou Nike qui les soutiennent, mais le petit commerçant du quartier, le patron d’une PME qui y avait joué quand il était plus jeune... En clair, des gens qui ont souffert de l’inactivité économique imposée par le confinement et ne peuvent plus se permettre d’aider financièrement nos structures associatives ».
Aucune visibilité
Et enfin à l’heure d’une timide reprise d’activité, les protocoles sanitaires, souvent très contraignants (voir ci-contre).
Dans le contexte de reprise de la pandémie, les fédérations mais aussi les collectivités locales ont en effet renforcé ces mesures. Un exemple : la norme sanitaire pour l’occupation des vestiaires. Elle était de 4 m2 par pratiquant. Depuis la semaine dernière, elle s’est encore durcie. A Nice, Christian Estrosi a ainsi décidé de fermer « immédiatement les lieux de promiscuité, comme les vestiaires des équipements sportifs municipaux ». Reste que, dans les Alpes-Maritimes, notamment en ce qui concerne les associations sportives
et culturelles, sans le soutien des collectivités locales et territoriales via les subventions ou les contrats d’objectif, le bilan serait catastrophique. Au niveau national, selon France Active, l’impact économique de la crise sanitaire risque d’avoir de très lourdes conséquences : « Près
d’un tiers des associations n’a aucune visibilité à court ou moyen terme. Plus de 16 % d’entre elles n’exécuteront leur budget qu’à 40 % voire moins, et 2 % n’excluent pas le dépôt de bilan ».