Le casse-tête du protocole
Les protocoles sanitaires définis par les différentes fédérations sont parfois aussi scrupuleux qu’impossibles à respecter à la lettre. Pour les sports collectifs, la règle absolue de distanciations physique exigerait ainsi que le moindre club de quartier dispose d’un vestiaire digne de celui du Camp Nou de Barcelone : « Les enfants doivent disposer de m pour se changer et s’équiper », confirme le président du Cagival. Comment respecter cette mesure ? : « C’est un casse-tête pour les bénévoles. Quand tu as onze gamins de à ans, tu dois faire un planning pour que chacun puisse être ainsi en sécurité. Avec un adulte, tu gères le truc assez facilement, même si c’est contraignant... mais quand tu as un gosse de ans qui doit s’habiller tout seul, gérer le timing est une vraie galère. » Au Cavigal, on s’y tient. Mais en off, nombre de dirigeants de petits clubs des Alpes-Maritimes confessent que la mission est le plus souvent impossible.
La règle des m n’est rien pourtant par rapport à celle dictées par la fédération française de tennis. Là, pas de problème de distanciation physique. Le hic, ce sont les balles.
On a tous en tête le gimmick de l’arbitre du court central de Roland Garros annonçant au micro « Balles neuves » ! Pour cause de covid, ce « balles neuves ! » est devenu « balles propres ! » : «On est censé marquer nos balles à nos noms. L’adversaire doit faire de même et... on n’est autorisé à jouer qu’avec nos propres balles, raconte Damien, licencié à Cannes. En vrai, personne ne le fait ! »
Il y aurait pourtant bien une solution : ne jamais jouer les retours de service...!