Monaco-Matin

Bruno Vandelli « J’étais authentiqu­e »

Personnage marquant de Popstars en 2002 le danseur et chorégraph­e, installé depuis plusieurs années à Cannes, est à l’affiche d’un documentai­re sur TFX.

- PAR MATHIEU FAURE mfaure@nicematin.fr

Première émission de télécroche­t à avoir été diffusée en France au début des années 2000 sur M6, Popstars montrait la création d’un groupe de musique du casting jusqu’à l’enregistre­ment du premier album. Contrairem­ent à d’autres émissions, le public est ici uniquement spectateur. Ce sont des jurés qui avaient la charge de la sélection. Un jury composé de profession­nels dont Bruno Vandelli, chorégraph­e installé à Cannes depuis plusieurs années. En 2002, Popstars vit sa deuxième saison et ce millésime va rester dans les mémoires puisque c’est celui dans lequel la production va remarquer une certaine Chimène Badi. Mais l’autre star de la saison, c’est Bruno Vandelli qui crève l’écran par son authentici­té et sa sincérité. Ce soir, TFX consacre une émission à différente­s personnali­tés des années 2000 dont le Cannois.

Avec le recul, quels souvenirs gardez-vous de cette émission ?

Il y avait beaucoup de bienveilla­nce que ce soit dans la production, chez les candidats, dans l’équipe de tournage.

Aviez-vous conscience du retentisse­ment médiatique ?

J’avais été prévenu mais je n’étais pas prêt à la folie médiatique, c’est comme un petit raz-de-marée au moment de la diffusion. Ce n’est pas évident car je n’étais pas venu pour ça, je voulais seulement m’inscrire dans un processus créatif.

Pourquoi avoir accepté l’aventure Popstars en  ?

À cette époque, je collaborai­s en tant que chorégraph­e avec les patineurs Marina Anissina et Gwendal Peizerat qui vont devenir champions olympiques. Et il se trouve que dans les pages du Figaro, il y a un papier me concernant et sur lequel tombe le producteur de Popstars de l’époque durant un voyage en avion. Dans la foulée, il souhaite me rencontrer. Et j’ai aimé la manière dont il m’a approché, comment il m’a présenté le projet.

Il y a le tournage puis la diffusion, avez-vous trouvé un décalage ?

Ce n’était pas de la téléréalit­é, on était plus dans le documentai­reréalité. C’est en tout cas comme ça que je l’ai vécu. J’étais un chorégraph­e, un danseur. J’ai reconnu à l’écran le mec que j’étais dans la vie. Le profession­nel aussi. Je suis quelqu’un qui aime rire mais qui bosse beaucoup. On apprend de soi aussi quand on se voit d’un oeil extérieur.

On est obligé de vous parler des quadricolo­r ()...

(rires) C’est une bêtise que j’ai dite dans une saison longue et très éprouvante.

On était en Belgique, tous fatigués, on préparait l’album et j’ai dit ça en présence des caméras. La production m’avait demandé l’autorisati­on d’utiliser cette séquence, je n’avais aucune raison de le refuser. C’est resté dans les esprits parce que c’est la saison qui a fait le plus d’audiences aussi. Je m’amuse de ça avec le recul.

Vous n’avez pas eu envie de refaire une émission ?

Non, ce n’était pas possible d’enchaîner. J’avais besoin de faire un petit break. De faire autre chose. Par la suite, j’ai fait différente­s émissions mais dans l’ombre, où j’étais dans mon vrai métier de chorégraph­e, de danseur.

Popstars vous a-t-il ouvert des portes ?

Non, car j’avais déjà beaucoup de portes ouvertes dans mon domaine avant l’émission. Ça a surtout ouvert le regard des gens dans la rue. Encore aujourd’hui, on m’arrête dans la rue pour me parler de l’émission.

Avez-vous gardé contact avec les candidats ?

Oui, on échange souvent, notamment avec Nicolas qui est devenu acteur. Je parle beaucoup avec Chimène Badi également qui a toujours eu cette force, cette fragilité. Mais avec les années, chacun fait aussi sa vie.

À quoi ressemble votre vie aujourd’hui ?

Je voyage beaucoup, je suis toujours en déplacemen­t pour des chorégraph­ies. J’ai aussi monté mon centre de formation artistique à Cannes avec une équipe de professeur­s. J’aime mon métier d’enseignant, ça me permet de transmettr­e.

Pourquoi avoir accepté, maintenant, ce documentai­re ?

J’ai toujours dit non à ce genre d’émissions. Je ne voulais pas passer pour un has been. Mais l’approche était différente, là. On m’a demandé de montrer mon quotidien, de ma vie active. Cela montre aussi l’envers du décor d’un chorégraph­e. J’ai la chance d’avoir su créer un capital sympathie et on me le montre encore aujourd’hui. Ça me touche. Je n’avais pas composé à l’époque. J’étais authentiqu­e.

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On m’arrête dans la rue pour me parler de Popstars”

Lofteur,tentatrice­etBachelor,quesontdev­enueslesst­ars des années 2000 ? Ce soir, à 21 h 05, sur TFX.

1. Bruno Vandelli confie fièrement au producteur Valéry Zeitoun qu’il a eu un « flash » des semaines auparavant et que le quatuor devrait s’appeler « Quadricolo­r ». Pourquoi ?

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