L’ambition retrouvée
Troisièmes de L1, les Monégasques se déplacent en Bretagne, chez le deuxième. Une affiche p our savoir plus précisément ce qu’ils ont dans le ventre
Monaco est redevenu ambitieux. Sa victoire dimanche contre Nantes (2-1) l’a laissé sur le podium, à une troisième place douillette. Mais le chemin reste long pour filer à nouveau des frissons au PSG, Marseille ou Lille qui, depuis deux saisons, ne voyaient plus l’ASM à l’horizon. Niko Kovac est toujours invaincu (7 pts et 2 victoires), mais le Croate n’est pas né de la dernière pluie. Il affiche suffisamment d’expérience pour ne pas se cacher les yeux devant les manques de son équipe. « On peut être meilleurs tactiquement sur les phases offensives et défensives. Assimiler de nouvelles méthodes de travail peut prendre du temps, parfois jusqu’à six mois », a prévenu l’extechnicien de Francfort, hier.
Fidèle au -- ?
Après trois journées de championnat, il est assis sur un monticule de confiance, pas une montagne de certitudes. Il va lui falloir encore peaufiner le positionnement de son bloc et éviter les déséquilibres éventuels au sein d’une escouade amoureuse du pressing et des récupérations hautes.
Dans cette optique, le déplacement à Rennes, demain à (21h), se veut séduisant. Face à des Bretons qui découvriront bientôt la Ligue des champions, dotés de latéraux bondissants (Maouassa, Traoré, Soppy), d’une future star du jeu (Camavinga) et d’un buteur décisif dès ses débuts (Guirassy, auteur d’un doublé à Nîmes), un succès aurait de la gueule. «Ce match n’arrive pas trop tôt, argue l’entraîneur asémiste. On ne choisit pas le calendrier. Rennes est une opposition supérieure par rapport aux premières journées, c’est vrai, mais j’espère qu’on sera à la hauteur de l’événement. On va pouvoir se jauger. »
Pour tenir tête au deuxième de L1, l’ancien milieu international devrait ressortir le 4-33 qui fait merveille depuis le début de saison. Même si la route s’élève et que des blessés longue durée (Pellegri, Geubbels ou Jovetic) postulent pour intégrer le onze et lui offrir de nouvelles options. « Je suis heureux de pouvoir m’appuyer sur un effectif riche, a salué le technicien de 48 ans. Les coachs apprécient la concurrence, que ceux qui entrent marquent ou fassent des passes décisives, mais je ne vois aucune raison de changer un système qui a fonctionné et dans lequel les joueurs se sentent à l’aise. »
Aguilar : « On ne s’excite pas »
D’autant plus que le groupe ne cède pas à l’euphorie. « On se sent costauds et on a envie d’aller de l’avant, que les autres clubs de L1 commencent à se dire que Monaco redevient un club qui compte, mais on ne s’excite pas », affirme Ruben Aguilar. L’ancien Montpelliérain profite du moment présent et ne veut pas trop se projeter. « Contre Reims, on est remontés à 2-2 après avoir été menés 2-0. A Metz, on a pris un rouge très tôt et l’équipe a montré
qu’elle était très soudée. On se surpasse quand l’année dernière on coulait dans les matchs qu’on finissait à dix. Ces détails nous font prendre confiance. Je sens une implication concrète de tout le groupe. »