Cap sur l’aventure
La Biotoise Alexia Barrier, les Varois Clément Giraud et Sébastien Destremau sont prêts pour le Vendée Globe. Une aventure avec un grand «A».
Il n’est pas question de Méditerranée et de sable fin mais plutôt d’Atlantique, d’Indien puis les mers difficiles du Pacifique. Le Vendée Globe, cette course autour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance, sera lancé dans 52 jours (départ le dimanche 8 novembre à 13h02). Les 33 skippers qualifiés étaient réunis hier au Palais Brongniart (la majorité physiquement, le reste en visio-conférence) pour la présentation du Vendée Globe, neuvième édition du nom. Alexia Barrier, qui fait partie des 18 bizuths (skipper participant à leur premier VG) ne cache pas son envie d’y être : « Je suis super heureuse que le VG ait lieu. C’est extraordinaire d’avoir gardé cet événement dans le contexte sanitaire et économique actuel. Vivement le 8 novembre et surtout le 9, ne voir plus personne et me concentrer sur ce que je sais mieux faire : naviguer ».
Objectif : terminer
Sur son bateau TSE 4MyPlanet, qui disputera son quatrième VG, la skippeuse originaire de Biot aimerait terminer son premier tour du monde : « Tous ceux au départ veulent terminer car seul un tiers boucle la course et à peine 100 bateaux ont franchi la ligne d’arrivée (89 en 8 éditions, ndlr). Je serai super fière d’y arriver ». Ce jour de présentation était attendu par le Toulonnais Sébastien Destremau : « C’est le lancement officiel du VG. Avant on est dans le brouillard, tout comme le public. On entre dans le vif du sujet aujourd’hui ». Sans réelle ambition sportive, le skipper de 56 ans repart avec un bateau nommé Merci, il explique pourquoi : « Merci, c’est moi qui le dis. Merci à ceux qui regardent la course, à ceux qui s’y intéressent mais c’est aussi un merci aux albatros de nous laisser passer ! »
« J’y pense toutes les nuits »
« Je ne réalise pas encore complètement mais j’y pense toutes les nuits depuis quatre ans. J’ai hâte d’y être ! » lance Clément Giraud qui a vu deux sponsors arriver en début de semaine (Compagnie du Lit et Jiliti). Dans huit semaines il ne sera plus question d’y penser ou d’y rêver. Ils et elles seront seuls sur leur monocoque de 18,28m, seuls face à l’océan, face à leur destin. Bon vent !