«LaDaveclaG, c’est vraiment le futur »
Vizua 3Dverse propose des abonnements à une plateforme numérique qui offre du contenu permettant de créer un monde virtuel sous vos yeux
Mais qu’est-ce que c’est qu’une plateforme de distribution de contenu 3D collaboratif ? Avec Sylvain Ordureau, président de Vizua et 3Dverse, vous entrez dans l’image virtuelle et agissez comme si vous étiez dans le monde réel avec, parfois même, comme des qualités extralucides. Tout cela en temps réel, grâce au déploiement de la 5G en Principauté et équipé d’un ordinateur et de lunettes 3D.
« C’est aussi facile que YouTube qui serait en 3D », explique Sylvain Ordureau, président de Vizua et 3Dverse.
C’est comme cela, par exemple, que vous pouvez déambuler dans un lieu archéologique et examiner chaque détail de fragment de pierre ou les couleurs d’un bas-relief. Comme cela que vous pouvez manipuler un os du squelette d’un patient encore bien vivant. Comme cela aussi que vous transpercez l’enveloppe de tissu d’un fardo de Paracas, une momie péruvienne de quelque 2 000 ans, pour voir l’intérieur, comme avec des lunettes à rayons X, avec un niveau de détail au demi-millimètre… La technologie allie la réalité augmentée et la réalité virtuelle, et génère des hologrammes interactifs. Plus besoin de se déplacer. Les objets peuvent rester dans les musées, les vieilles pierres sur leur site, les malades dans leur hôpital le plus proche, et les différents experts, ailleurs, agissent sur les choses.
« La technique doit s’effacer devant l’émotion »
La jeune entreprise monégasque a intégré la pépinière de startup MonacoTech en juillet et Vizua a reçu son numéro au registre du commerce la semaine dernière.
« Nous voulons donner la possibilité à tous de mettre du contenu 3D, souligne Sylvain Ordureau. Notre service est une plateforme. Le cloud et la 5G permettent une latence réduite et une bande passante. Résultat : les détails et résolutions sont sans commune mesure par rapport à la 4G. Par ailleurs, la plateforme sur le cloud est optimale en termes de sécurité. La 3D avec la 5G, c’est vraiment le futur. Nous avons pensé en termes de simplicité. La technique doit s’effacer devant l’émotion. » En « délocalisant » les informations d’un système interne (PC ou réseau d’entreprise) au cloud, plus besoin d’avoir un ordinateur surpuissant. C’est un autre très gros avantage. Quel que soit le contenu fourni, il est externalisé, relié à d’autres contenus pareillement traités. Ainsi, les innombrables images et calculs nécessaires pour créer un hologramme ne sont pas une entrave à la rapidité de réponse attendue. À Monaco, ville pays 5G, avec Nathalie Morley, productrice réalisatrice et scénariste, et Guillaume Maurice, commercial, Sylvain veut déployer ses applications avant les autres pays. « Ici, nous avons tout pour passer tout de suite à la vitesse supérieure, sans contestation ou moratoire. Ça nous permet d’aller plus vite. Ce n’est pas une question de taille. » Toutefois, la société est également à Paris et à Montréal.
Un abonnement mensuel
Mais comment Vizua 3Dverse gagne de l’argent ? En proposant des abonnements sur la plateforme 3D. « Le contenu est monétisé entre 500 et 2 590 euros par mois, note Syvain Ordureau. Nous avons cherché à avoir une politique de tarification relativement basse. »
Et déjà, il voit les infinies applications dans le domaine médical, dans le secteur de l’immobilier, de l’industrie, le trafic et la sécurité routière, la recherche culturelle…
Il s’agit toutefois de travailler, notamment, en liaison avec des professionnels de la numérisation et de la « photogramétrie » pour traiter les images. Combien pour une carte de Monaco virtuelle ? 50 000 euros.
Mais Sylvain Ordureau est catégorique : « Dans cinq ans, ce sera de la routine. »