gendarmes envoyés sur
Du secours, avec des actes héroïques, jusqu’à la protection de la population ou l’identification des victimes, en passant par le pont aérien, les missions de ces hommes et femmes sont essentielles
Au plus fort de la crise 500 gendarmes ont été engagés auprès des sinistrés de la tempête Alex. Sous l’autorité du préfet des Alpes-Maritimes, c’est une organisation impressionnante qui s’est déployée en quelques heures dans les vallées. Le colonel Nasser Boualam, commandant le groupement des Alpes-Maritimes, a coordonné cette opération hors normes.
Quatre hélicoptères, des quads, des véhicules toutterrain, des plongeurs, des PC mobiles : toute la palette des moyens a été déployée. En unité de proximité de l’arrière-pays, la gendarmerie a été particulièrement sollicitée : 6675 appels au secours au 17, qui passent par le Centre d’opérations et de renseignement de la gendarmerie régional (CORG),
personnes secourues
Huit cents personnes ont été secourues. Parmi elles, Yvan et Stéphane Andreoletti, sauvées par le gendarme Romain Hossepied (lire par ailleurs). Environ 1500 particuliers ont été évacués par des gendarmes, plus de 200 en hélico. Ce week-end, 350 gendarmes, répartis entre les deux vallées, étaient encore sur le terrain, coordonnés depuis Nice. Une partie de ces hommes et femmes, prépositionnée dans la capitale azuréenne, peut se projeter dans l’une ou l’autre des vallées en quelques minutes grâce aux hélicos.
« Les missions, huit jours après la catastrophe, sont désormais centrées sur la sécurisation des habitants, et la protection des biens pour éviter que des individus malintentionnés, ou des profiteurs, ne pillent les maisons », explique la gendarmerie des Alpes-Maritimes. Deux postes de commandement avancés ont été mis en place : un à Breil-sur-Roya, l’autre à Saint-Martin-Vésubie. Dans les vallées ravagées, les gendarmes apportent aussi toute leur humanité. Par des mots, des gestes simples parfois, comme aider à porter de l’eau ou mettre en place des tyroliennes pour permettre aux habitants d’être ravitaillés. Les moyens high-tech sont également appelés à la rescousse. Une équipe de cartographie de crise de Montpellier est en place. Elle permet de modéliser le terrain conformément à ce qu’il est devenu après les coulées de boue.
À noter aussi la présence, depuis jeudi, du très précieux laboratoire mobile de l’Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale (IRCGN). Déployé à la caserne Ausseur, à Nice, il permet de pratiquer des tests ADN au plus près des victimes.
Cet apport est essentiel. Car si les gendarmes, dont les plongeurs, travaillent comme sur une scène de crime dans les cours d’eau, les spécialistes de l’IRCGN permettent, en bout de course, de mettre un nom sur les corps retrouvés. Une tâche lourde, difficile, mais ô combien essentielle. Elle permet aux familles de victimes de faire leur deuil.