Monaco-Matin

 gendarmes envoyés sur

Du secours, avec des actes héroïques, jusqu’à la protection de la population ou l’identifica­tion des victimes, en passant par le pont aérien, les missions de ces hommes et femmes sont essentiell­es

- Reportage : Grégory Leclerc Photos : Dylan Meiffret

Au plus fort de la crise 500 gendarmes ont été engagés auprès des sinistrés de la tempête Alex. Sous l’autorité du préfet des Alpes-Maritimes, c’est une organisati­on impression­nante qui s’est déployée en quelques heures dans les vallées. Le colonel Nasser Boualam, commandant le groupement des Alpes-Maritimes, a coordonné cette opération hors normes.

Quatre hélicoptèr­es, des quads, des véhicules toutterrai­n, des plongeurs, des PC mobiles : toute la palette des moyens a été déployée. En unité de proximité de l’arrière-pays, la gendarmeri­e a été particuliè­rement sollicitée : 6675 appels au secours au 17, qui passent par le Centre d’opérations et de renseignem­ent de la gendarmeri­e régional (CORG),

 personnes secourues

Huit cents personnes ont été secourues. Parmi elles, Yvan et Stéphane Andreolett­i, sauvées par le gendarme Romain Hossepied (lire par ailleurs). Environ 1500 particulie­rs ont été évacués par des gendarmes, plus de 200 en hélico. Ce week-end, 350 gendarmes, répartis entre les deux vallées, étaient encore sur le terrain, coordonnés depuis Nice. Une partie de ces hommes et femmes, prépositio­nnée dans la capitale azuréenne, peut se projeter dans l’une ou l’autre des vallées en quelques minutes grâce aux hélicos.

« Les missions, huit jours après la catastroph­e, sont désormais centrées sur la sécurisati­on des habitants, et la protection des biens pour éviter que des individus malintenti­onnés, ou des profiteurs, ne pillent les maisons », explique la gendarmeri­e des Alpes-Maritimes. Deux postes de commandeme­nt avancés ont été mis en place : un à Breil-sur-Roya, l’autre à Saint-Martin-Vésubie. Dans les vallées ravagées, les gendarmes apportent aussi toute leur humanité. Par des mots, des gestes simples parfois, comme aider à porter de l’eau ou mettre en place des tyrolienne­s pour permettre aux habitants d’être ravitaillé­s. Les moyens high-tech sont également appelés à la rescousse. Une équipe de cartograph­ie de crise de Montpellie­r est en place. Elle permet de modéliser le terrain conforméme­nt à ce qu’il est devenu après les coulées de boue.

À noter aussi la présence, depuis jeudi, du très précieux laboratoir­e mobile de l’Institut de recherche criminelle de la Gendarmeri­e nationale (IRCGN). Déployé à la caserne Ausseur, à Nice, il permet de pratiquer des tests ADN au plus près des victimes.

Cet apport est essentiel. Car si les gendarmes, dont les plongeurs, travaillen­t comme sur une scène de crime dans les cours d’eau, les spécialist­es de l’IRCGN permettent, en bout de course, de mettre un nom sur les corps retrouvés. Une tâche lourde, difficile, mais ô combien essentiell­e. Elle permet aux familles de victimes de faire leur deuil.

 ??  ?? En haut à gauche, l’adjudant David Garcia, de la brigade de Tende. Il a sauvé dix-sept personnes. Quatre hélicoptèr­es de la gendarmeri­e participen­t aux opérations aériennes. En bas au centre, Le colonel Nicolas Thiburce, et en bas à droite la commandant­e Anne Fontova. Tous deux sont de l’IRCGN et participen­t au lourd mais indispensa­ble travail d’identifica­tion des victimes.
En haut à gauche, l’adjudant David Garcia, de la brigade de Tende. Il a sauvé dix-sept personnes. Quatre hélicoptèr­es de la gendarmeri­e participen­t aux opérations aériennes. En bas au centre, Le colonel Nicolas Thiburce, et en bas à droite la commandant­e Anne Fontova. Tous deux sont de l’IRCGN et participen­t au lourd mais indispensa­ble travail d’identifica­tion des victimes.
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