Les élèves de Curie suivent les traces de la romancière Katherine Mansfield
Même en cette période de crise sanitaire, il était important de maintenir nos projets culturels et de faire découvrir la richesse de notre territoire à nos élèves », témoigne Florence Lagache, professeur d’anglais au lycée Pierre-et-Marie de Menton. Avec les terminales de la spécialité « Langue, littérature, et civilisation étrangère », l’enseignante travaille actuellement sur les oeuvres de la romancière Katherine Mansfield (1). « Car elle a été éblouie par la Riviera française et Menton. C’est cet émerveillement que je veux faire partager à mes élèves. »
Et ce malgré l’annulation du symposium qui devait être organisé en septembre en l’honneur de la novelliste mondialement connue. « Des auteurs et des enseignants néo-zélandais – mais aussi des spécialistes de l’oeuvre de Katherine Mansfield – devaient faire le voyage jusqu’à Menton. Professeure d’université et spécialiste de la littérature post-coloniale, Janet Wilson, devait intervenir dans ma classe. Finalement, nous avons organisé cette rencontre par vidéoconférence. » Et d’ajouter : « Je ne voulais pas laisser tomber le projet car nous célébrons cette année le 50e anniversaire de la Fondation Katherine Mansfield et donc de l’amitié entre Menton et la Nouvelle-Zélande. »
En direct live d’Auckland
En direct d’Auckland, les lycéens ont pu assister – en anglais – à une conférence de Janet Wilson sur une nouvelle de Katherine Mansfield étudiée en classe : Garden Party. « C’était un exercice difficile et de haute voltige. Ils ont joué le jeu et pris des notes durant 1 h 30 », détaille avec fierté Florence Lagache. Dans le cadre d’un travail universitaire, Janet Wilson a envoyé un questionnaire aux élèves pour en savoir un peu plus sur l’impact de l‘enseignement de Katherine Manfield en classe. « Ses récits vous ontils donné envie de lire ? Avez-vous appris des choses ? Les lycéens ont deux mois pour y répondre. »
Puis le lendemain de la visioconférence, les élèves sont partis sur les traces de la romancière. Grâce au service du patrimoine de la Ville et avec la compagnie d’un guide conférencier, les adolescents ont visité le jardin du Val Rahmeh pour s’imprégner de l’oeuvre Garden party. « Dans cette nouvelle, Katheine Masfield décrit la lumière exceptionnelle, la beauté des oliviers, les fleurs flamboyantes... dans ses descriptions, on reconnaît très clairement un jardin Méditerranée tels qu’on en trouve à Menton. » Puis, les lycéens se sont rendus à la villa Isola Bella dans le quartier de Garavan. Propriété de la ville de Menton, la maison abrite le Mémorial Katherine Mansfield depuis 1956 et demeure une résidence d’écrivains en mémoire de l’auteur néozélandaise. Maintenant ce sera au tour des élèves de faire preuve d’un peu d’imagination : chacun devra écrire une nouvelle à la manière de Katherine Mansfield à partir des photos prises lors de la visite du jardin du Val Rahmeh. « Maintenir ce projet avec mes élèves, c’est aussi rendre hommage au service culturel qui travaille d’arrache-pied pour continuer à faire découvrir le patrimoine de la Riviera française. » 1. Novelliste très célèbre, la Néo-Zélandaise a vécu à Menton entre 1920 et 1921. C’est à cette période qu’il a écrit son oeuvre : Garden Party.