Monaco-Matin

« Je tiens à la mixité du sport auto »

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Comment a germé l’idée de cette opération de détection mondiale ?

Depuis toujours, le sport automobile est dépeint comme un milieu machiste. Michèle Mouton a pris les commandes de la commission « Women in Motorsport » voilà une dizaine d’années dans le but de décoller cette étiquette. Sa trajectoir­e est déjà jalonnée de plusieurs actions du même genre, des sélections sur circuit ou en tout terrain. Globalemen­t, il s’agit de promouvoir la présence de pilotes féminines dans toutes les discipline­s, au plus haut niveau, l’un des objectifs de notre mouvement #PurposeDri­ven.

À travers une initiative telle que « Girls on Track - Rising Stars », la FIA embrasse la diversité dans le sport auto et j’en suis fier.

Quel est votre ressenti au terme de la journée d’évaluation à laquelle vous venez d’assister ?

J’ai eu un bel aperçu de l’avenir du sport automobile. Le fait que nous ayons accueilli des jeunes filles des cinq continents souligne l‘attrait mondial de ce concept unique de détection de talents. Lorsque je m’entretenai­s avec elles ou quand je les regardais accomplir leurs nombreuses activités, leur joie et leur passion transparai­ssaient. Bravo à elles ! Je leur souhaite le meilleur pour leur future carrière.

Revoir une pilote féminine sur la grille départ d’un Grand Prix de Formule , c’est possible ?

Il y a déjà eu des femmes en F (*). La vocation d’une opération comme celle-ci est de permettre à l’une ou l’autre d’atteindre le sommet de la pyramide. Alors pourquoi pas ? Ça fait partie de nos projets, de nos ambitions. J’espère que l’on concrétise­ra. On sait que le challenge s’avère très difficile. Mais impossible, non ! Regardez par exemple Tatiana Calderon. En , elle courait en Formule . Aujourd’hui, elle demeure toujours pilote d’essais Alfa Romeo F...

Quel regard portez-vous sur les W Series, ce championna­t de F exclusivem­ent réservée aux femmes apparu l’an dernier ?

Personnell­ement, comme Michèle, je tiens à la mixité du sport auto. Je préfère voir les hommes et les femmes courir ensemble. Mais j’encourage toutes les initiative­s. Dans le cas de cette formule monotype, il faut simplement espérer que les championne­s réussiront ensuite à gravir les échelons supérieurs.

(*) L’Italienne Lella Lombardi est la dernière femme à avoir disputé un Grand Prix de F1. C’était en 1976. Elle est aussi la seule à figurer dans un classement du championna­t du monde pilotes grâce à sa 6e place au GP d’Espagne 1975.

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