« Il va y avoir des morts. Plus sans doute que la Covid... »
Entre la tempête Alex, les crises nées de la Covid et l’attentat proféré par un mineur pakistanais à Paris, la période est rude pour les défenseurs des droits humains. « C’est un parmi les près de deux millions arrivés en Europe. Un jeune qui a été influencé et s’est fait monter la tête », coupe court Claude Fabbretti, directeur opérationnel des sections humanitaire internationale et secourisme à la Croix-Rouge monégasque, au sujet du terroriste qui en voulait à Charlie Hebdo.
À Monaco, territoire si exigu, le statut de réfugié n’existe pas. L’action de Monaco s’exerce quasi essentiellement en dehors de ses frontières grâce aux nombreux traités internationaux, dont la Principauté est partie. Dès lors, c’est l’éventualité d’une chute du budget de la coopération internationale qui retourne le sang de Claude Fabbretti. « Ma grosse inquiétude, c’est que les États occidentaux se replient sur eux-mêmes et que l’aide publique au développement chute de manière catastrophique. Je ne pense pas que Monaco va le faire mais la plupart des gros États oui. Et les victimes collatérales de la Covid vont être les enfants malnutris comme on a actuellement au Yémen ou au Niger. Ça va être la rougeole, parce qu’il y a des lacunes de vaccins. Ça va être l’accès à de l’eau potable. Et dans des phases d’urgence ou de crise alimentaire aiguë, l’aide ne va pas être à la hauteur des besoins. Il va y avoir des morts. Plus sans doute que la Covid… »