Transition énergétique : les 5 engagements de la police
« L’adhésion au Pacte n’est pas un acte symbolique ; la signature de la charte s’accompagne d’engagements. » Marie-Pierre Gramaglia n’est pas du genre à être impressionnée. Face à un parterre d’uniformes réunis dans la salle d’honneur du stade Louis-II, devant les plus hauts responsables de la police monégasque, le conseiller-ministre de l’Équipement, de l’Environnement et de l’Urbanisme a prévenu que la charte d’engagement du Pacte national pour la transition énergétique, comme son nom l’indique, engage. Avant de la signer, Richard Marangoni a pris soin de prouver combien il en avait conscience. « Les derniers drames survenus dans l’arrière-pays maralpin ne font que confirmer l’urgence de se mobiliser encore davantage pour protéger l’environnement à travers nos actions et nos décisions quotidiennes », a-t-il commencé, soulignant ensuite que le personnel de la Sûreté publique s’emploie depuis plusieurs années à apporter sa pierre à l’édifice du développement durable. Comment ? Voici cinq éléments de réponse fournis par Richard Marangoni lors de son discours devant le souverain et les autorités du pays.
1 Nouvelle unité
Le premier, et le plus récent, est la création de l’Unité pour la préservation du cadre de vie (UPCV). Sa mission est de lutter contre les nuisances de toute sorte et les incivilités. « Cette unité est chargée de lutter contre les nuisances sonores, des véhicules comme des chantiers, complète Audrey Corentin, chef de la Division de l’administration et de la formation à la Sûreté publique. L’UPCV est également là pour combattre les incivilités comme les jets de masques, de mégots ou de papiers dans la rue. »
2 Mobilité
La Sûreté publique a acquis, ces dernières années, trois véhicules hybrides, quatre véhicules à propulsion électrique totale (Twizzy) et 13 vélos à assistance électrique. Deux voitures 100 % électriques – des Volkswagen Golf rouges et noires ID.3 – viennent compléter l’arsenal de véhicules propres. « Chaque année, quand on change des véhicules, on passera à l’électrique. Soit un à deux par an », ajoute Audrey Corentin.
« Nous avons également prévu la mise en place d’horaires de travail décalés et la mise en oeuvre ponctuelle du télétravail », ajoute Richard Marangoni pour indiquer le souci de réduire les déplacements en Principauté, quand c’est possible.
3 Gestion des déchets
Les fontaines à eau ont remplacé les bouteilles en plastique. Le tri sélectif a été mis en place au sein du bâtiment et des postes périphériques. Cela passe par le tri du papier et les collectes des bacs jaunes. « Nous avons aussi commencé à mutualiser certaines imprimantes », indique Richard Marangoni.
4 Consommation d’énergie
D’abord, la mise en place progressive de l’éclairage LED dans tous les bâtiments et les postes périphériques de la Sûreté publique est en cours. « Au fur et à mesure de la rénovation, nous allons poursuivre avec ces éclairages basse consommation », poursuit Audrey Corentin. Le directeur de la Sûreté annonce par ailleurs la « mise en place de détecteurs de mouvements dans les parties communes, les toilettes, les vestiaires et les parkings pour optimiser le temps d’éclairage au strict nécessaire ». Lequel ajoute qu’une consigne a été donnée au personnel de bien penser à éteindre les lumières des bureaux en fin de journée. En outre, 90 % des armoires électriques vétustes ont été changées.
5 Panneaux solaires
« Dans le cadre des travaux de surélévation du bâtiment de la rue Suffren-Reymond, qui sera réalisé selon les dernières normes environnementales, des panneaux photovoltaïques seront installés », rappelle enfin Richard Marangoni.