Monaco-Matin

Chez les adhérents : des apprentiss­ages et des espoirs

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Cent cinquante personnes maximum dans la salle de conférence­s du Yacht-club. L’assemblée générale, d’ordinaire temps fort de l’année du MEB, s’est tenue dans des conditions particuliè­res, hier. Ne permettant pas de réunir un large panel de membres. Ni de favoriser le networking à l’heure du cocktail, chère à la philosophi­e du business.

Pour autant, une somme d’adhérents étaient présents, engagés pour la relance et prêts à partager leurs expérience­s sur la façon dont ils ont géré la crise.

« Réajuster nos méthodes de travail »

« Notre plus grand défi a été de s’adapter aux règles sanitaires pour faire que les équipes viennent travailler en sécurité sur notre site de production », souligne Djivan Djierdjian, directeur exécutif chez SIAMP/CEDAP, une société établie depuis 70 ans en Principaut­é, qui emploie 200 personnes dans le domaine de la transforma­tion de matières plastiques pour concevoir des équipement­s de sanitaires ou de l’emballage alimentair­e. « Par nature, nos deux activités sont relativeme­nt épargnées par l’effet Covid. Mais nous avons dû réajuster les méthodes de travail, la circulatio­n sur les postes de production. Nous avons eu des écarts en termes de productivi­té au début, qui nous ont obligés à nous réinventer. Par exemple, nous n’avions jamais poussé les méthodes de télétravai­l à un tel point pour les services administra­tifs. Actuelleme­nt, il est d’ailleurs toujours en place. Ça fonctionne bien, mais s’il faut maintenir un lien social et une présence physique régulière. »

Le MEB a d’ailleurs piloté une grande enquête sur le télétravai­l en Principaut­é, auprès de nombreux profession­nels, dont les résultats devraient être dévoilés en fin d’année.

« Favoriser les échanges de proximité »

Dans un autre domaine, la société de transport internatio­nal de marchandis­es, WES, elle aussi, a revu sa copie au regard de la pandémie.

Du petit colis au cargo, WES, d’ordinaire, sillonne le monde. « Dans le marasme économique global, on passe à travers les gouttes, tempère quand même le P.-D.G. Alexandre Trueba. On a toujours eu un filet d’activité. Et dès la mi-avril, des clients ont rouvert. Il a fallu approvisio­nner les usines, les commerces, et organiser beaucoup de transports de gel, de masques de gants, depuis la Chine vers l’Europe. »

À l’heure des solutions de relance de l’économie en Principaut­é, Alexandre Trueba avance l’idée de se regarder les uns et les autres pour favoriser les échanges intranatio­naux.

« Cette pandémie nous a resserré autour de notre territoire. À Monaco, on trouve quasiment tous les services et tous les produits ; auparavant, on avait peut-être tendance à glaner le monde entier pour trouver quelque chose que l’on pouvait avoir à côté de chez soi sans s’en rendre compte. En tant que transporte­ur, on s’en rend compte, on fait de plus en plus de transports locaux et je crois que c’est une idée qui va permettre de nous faire sortir plus rapidement de cette crise, de faire en sorte de favoriser le commerce et les échanges de proximité. »

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Après  déplacemen­ts annulés ces derniers mois, les entreprene­urs monégasque­s ont pu se retrouver hier soir, pour la première fois depuis le début de la crise Covid.

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