« Il faut aider Tende » : l’appel d’une habitante de la Roya
Bien décidée à faire bouger les choses, Nadège Pastorelli a posté sur son compte Facebook, une vidéo en direct de Tende, dans laquelle elle décrit le cauchemar que vivent les habitants
e suis effarée par ce que je vois et ce que j’entends et évidemment aussi contrariée », commence Nadège Pastorelli, dans une vidéo postée dimanche sur son compte Facebook. Cette habitante de Breil-sur-Roya est très préoccupée par la situation à Tende, village toujours isolé plus de deux semaines après le drame. « Pour synthétiser, reprend-elle, nous à Breil-sur-Roya, on est à J + 15 des intempéries, et ici, ils sont à J + 3. Ils n’ont toujours pas d’eau, enfin certains d’entre eux. Ils ont l’électricité, mais pas de réseau Internet dans les maisons. Ils l’ont seulement à travers la téléphonie. »
De
Jl’eau marron
Le ton est grave : « Quand je suis arrivée ici, c’était très émouvant parce que j’ai retrouvé des amis, mais l’émotion était telle, qu’on s’est tous mis à pleurer parce que c’est dramatique. Après Fontan, tout est détruit, les ponts aussi...»
Les fontaines ne coulent plus, alors ce sont les jeunes du village qui montent à la source pour aller chercher de l’eau... marron. A Tende « on est toujours en train de parer l’urgence. Il n’y a rien qui a été solutionné », s’insurge Nadège Pastorelli.
Elle s’est entretenue avec le maire du village, Jean-Pierre Vassallo, ce dernier demande en priorité que la ligne de chemin de fer soit rétablie. Dans cette même vidéo, elle lance un appel aux dons d’habits chauds. «Ilyadesgensde passage, des étrangers, qui sont bloqués ici et ils ont besoin de vêtements d’hiver. »
« Ici tout reste à faire. Quand on est loin, on ne se rend pas compte. Et lorsqu’on arrive ici, on mesure les besoins et les difficultés », finit-elle par lâcher. Dans ces zones du département lourdement touchées par la catastrophe, beaucoup se sentent délaissés et sont à bout. Certains expriment leur colère et leur incompréhension à travers les réseaux sociaux. Ils ne comprennent pas pourquoi les autorités tardent autant à faire rétablir l’eau et l’accès au village.