De Nice au centre Pompidou à Paris
L’expo Matisse, comme un roman s’ouvre aujourd’hui au Centre Pompidou jusqu’au février . Prévue en mai et reportée, coronavirus oblige, elle célèbre le centcinquantième anniversaire de la naissance du peintre et sculpteur (-), qui a longtemps vécu et créé à Nice et à Vence.
Parmi les deux cent trente oeuvres présentées à Paris, une quinzaine est habituellement exposée au musée Matisse de Nice : des peintures, Le fauteuil rocaille (, Vence), PapeeteTahiti (Nice ), Tête de Laurette sur fond vert (Paris ), Nymphe dans la forêt - La Verdure (Nice ), Nu bleu sur papier gouaché ( ), deux dessins, quatre sculptures, et un livre d’Aragon dédicacé à Matisse.
Cinq décennies de création
La mise en perspective de ces travaux majeurs explore l’intrication entre texte et image, caractéristiques de la création d’Henri Matisse.
On la retrouve via un parcours chronologique, qui retrace cinq décennies de sa carrière : ses débuts dans les années , dans les ateliers de William Bouguereau et Gustave Moreau, sa consécration comme l’un des maîtres de l’avant-garde avec Picasso autour de -, et sa désignation, malgré lui, comme chef de file du fauvisme. Vient ensuite son retour au figuratif en -, période très aboutie où il modèle subtilement l’ombre et la lumière, jusqu’à ses années azuréennes entre Nice et Vence, et la libération complète de la ligne et de la couleur, avec ses gouaches découpées.
« Il n’y a pas un mais des Matisse : ce qui le préoccupe, ce sont les moyens de la peinture, il va s’intéresser à ce que dit et ce que peut la peinture, le motif représenté a au fond assez peu d’importance », explique Aurélie Verdier, commissaire de l’exposition. «Laquêtede Matisse, c’est l’union du dessin et de la couleur. Comment procéder pour résoudre le conflit entre dessin et peinture ? Chaque décennie lui offrira sa lecture. À la fin de sa vie, les deux ne font plus qu’un : il dessine dans la couleur en collant ses gouaches découpées aux ciseaux .»
V. A. vallasia@nicematin.fr
Rens. Du 21 octobre 2020 au 22 février 2021 de 11 h à 20 h. Galerie 1 - Centre Pompidou, à Paris. www.centrepompidou.fr