Monaco-Matin

L’OM replonge dans le grand bain

L’Olympique de Marseille reprend le cours de sa grande saga continenta­le après sept années sans Ligue des champions ce soir (21 h) au Pirée contre l’Olympiakos, un adversaire à sa portée

- Entraîneur : André Villas-Boas

Enfin! L’OM s’est bien sapé pour ses retrouvail­les avec la plus belle des compétitio­ns de club, après une interminab­le attente: il a clairement dominé Bordeaux (3-1), samedi, après un mois sans victoire. En sept ans, il a entretenu sa garderobe de grand d’Europe avec une finale de Ligue Europa en 2018, même perdue contre l’Atlético Madrid (30), mais le projet du propriétai­re Frank McCourt et du président Jacques-Henri Eyraud passe par des participat­ions régulières à la C1.

« L’OM et l’Olympiakos se ressemblen­t »

Pas tombé dans le groupe le plus relevé, l’OM peut rêver des 8es de finale, «l’objectif élevé» fixé par André Villas-Boas.

«On ne peut pas trop se lamenter après avoir été dans le chapeau 4 au tirage au sort. Le calendrier est plutôt bon pour nous», assurait l’entraîneur qui a ramené l’OM dans la grande Europe.

En effet, les Phocéens commencent par un adversaire de la même étoffe, même si AVB rappelle que l’Olympiakos est un habitué : 20e participat­ion pour le club 45 fois champion de Grèce.

C’est la dixième pour Marseille, vainqueur de la première édition de la C1 sous ce nom de Ligue des champions, en 1993.

«L’OM et l’Olympiakos sont deux clubs qui se ressemblen­t», assure

Christian Karembeu, directeur sportif du géant grec. «Karaïskaki, c’est comme le Vélodrome, le 12e homme est très chaud», poursuit le champion du monde 1998.

Finalement à huis clos

Malheureus­ement pour les Grecs, le stade de la périphérie d’Athènes restera à huis clos. Le gouverneme­nt hellène avait autorisé lundi la présence de 3.500 spectateur­s, mais le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis est revenu sur la décision hier.

Qu’importe, «recevoir l’OM, c’est beau, nous aimons affronter les grands d’Europe. On s’est rencontrés plusieurs fois», poursuit Karembeu. Et l’histoire a plutôt souri aux Marseillai­s, vainqueurs trois fois sur quatre. En poules de C1 2011-2012 : victoire de l’OM 1-0 au Pirée, but de Lucho Gonzalez, mais défaite au Vélodrome sur le même score. En Coupe de l’UEFA 1994-1995, l’OM, alors en D2, avait gagné deux fois en 32es de finale (2-1/3-0). C’était une autre époque.

Valbuena, « l’atout majeur» des Grecs

Habitué de la C1, l’Olympiakos dispose d’un effectif riche : «Vinagre, Semedo, El Arabi, Soudani, notre capitaine Kostas Fortounis...», brode Karembeu. Mais «l’atout majeur, c’est Mathieu (Valbuena), assure le NéoCalédon­ien. Il a fait une grosse saison l’an dernier et, pour aller très loin, on compte sur Mathieu qui connaît bien la Canebière» après huit saisons à

Marseille (2006-2014).

A Marseille, Villas-Boas vise la 2e place du groupe, derrière City, et voit l’Olympiakos et son cher FC Porto comme rivaux. L’entraîneur marseillai­s est privé de Kamara, suspendu, mais retrouve Payet et probableme­nt son 4-3-3, après un 4-4-2 losange étrenné contre Bordeaux. R.A.S. du côté de Caleta-Car et Benedetto, victimes de légères entorses de la cheville samedi. Kamara excepté, Villas-Boas a donc le choix pour composer son équipe et tenter de bien recommence­r une histoire.

Les équipes probables

Olympiakos : Sa - Rafinha, Semedo, Ba, Holebas M’Vila, Bouchalaki­s, Camara - Valbuena, Masouras, El-Arabi. Entraîneur : Pedro Martins

Marseille : Mandanda (cap) - Sakai,Alvaro, CaletaCar, Amavi - Rongier, Strootman (ou Pa. Gueye), Cuisance (ou Sanson) - Thauvin, Benedetto, Payet

 ?? (Photos AFP) ?? L’Olympiakos de Mathieu Valbuena accueille l’OM et sa dernière recrue Michaël Cuisance.
(Photos AFP) L’Olympiakos de Mathieu Valbuena accueille l’OM et sa dernière recrue Michaël Cuisance.

Newspapers in French

Newspapers from Monaco