Miss France d’un autre genre

MISS

De Ruben Alves (France). Avec Alexandre Wetter, Pascale Arbillot, Isabelle Nanty.

Durée :  h . Genre : comédie. Notre avis : ★

L’histoire

Enfant, Alex (Alexandre Wetter), rêvait d’être Miss France. Le temps a passé et à  ans, une rencontre imprévue le pousse à participer au concours. Mais pour conquérir le titre, il va falloir cacher sa véritable identité…

Notre avis

La sortie de Miss est rocambolesque. Le  mars, avant l’annonce du confinement, le film a été le premier à être décalé en raison de la situation sanitaire. Calé au  septembre, il fut reporté une nouvelle fois au  octobre. Pour essayer de dynamiser le secteur et (qui a été le seul avec Tenet à sortir un blockbuster US ces six derniers mois) a décidé dimanche d’avancer la sortie à ce mercredi. Inspiré lors de son premier film La Cage dorée, l’artiste franco-portugais se montre moins à son avantage avec cette success story qui brasse la thématique du genre. On sent pourtant de la sincérité dans la démarche et dans l’interprétation d’Alexandre Wetter, acteur varois au physique androgyne. Mais les bons sentiments et les maladresses font qu’on ne croit pas au parcours d’Alex, qui va devoir accepter sa féminité mais aussi son côté masculin. Naïve, l’oeuvre s’appuie sur des personnages hauts en couleur et la solidarité pour faire passer son message de tolérance. L’idée n’est pas mauvaise mais tout est aseptisé et chaque intention surlignée. Contrairement à Girl de Lukas Dhont ou Une femme fantastique de Sebastian Lelio, Miss oublie de faire travailler l’imaginaire du spectateur et de le bousculer dans ses certitudes. Une erreur qui ne pardonne pas, surtout que les poncifs s’accumulent…