Àlavieàlamort!
Notre avis :
L’histoire ADIEU LES CONS
D’Albert Dupontel (France).
Avec Virginie Efira, Albert Dupontel, Nicolas Marié. Durée : h . Genre : comédie. À seulement 43 ans, Suze Trappet (Virginie Efira) apprend qu’elle est sérieusement malade. Elle décide alors de partir à la recherche de l’enfant qu’elle a été forcée d’abandonner lorsqu’elle avait 15 ans. Sa quête administrative l’emmène à côtoyer J.B. (Albert Dupontel), quinquagénaire en plein burnout, et M. Blin (Nicolas Marié), archiviste aveugle d’un enthousiasme impressionnant…
Notre avis
Si l’on excepte son adaptation du roman de Pierre Lemaître, Au revoir làhaut, où il évoquait les traumatismes de la Grande Guerre, Albert Dupontel est passé maître dans l’art de la comédie, en mettant en scène des personnages fragiles, marqués par les dysfonctionnements de notre société. Le tout enrobé d’un ton décalé très subtil… qui fait à nouveau mouche dans cet Adieu les cons hautement contemporain. Chaque scène, chaque plan regorge d’inventivité.
À la fois derrière et devant la caméra, le maître d’oeuvre s’offre le rôle d’un gars qui ne veut plus vivre suite à une mise au placard. Son chemin croise celui d’une femme qui, contrairement à lui, aimerait disposer de plus temps. Un troisième larron, devenu aveugle suite à une bavure policière les accompagne. Un petit groupe de choc poursuivi par les autorités mais animée par une cause noble : la recherche d’un fils… L’humain contre le déshumanisé, la raison contre la déraison… Les valeurs contraires s’opposent dans un ensemble harmonieux, vivant qui malgré son fond dramatique arrive à nous faire rire. Albert Dupontel n’oublie pas de faire jaillir l’émotion, souvent lorsqu’on ne s’y attend pas à travers des personnages secondaires. Tout le symbole d’un film qui, derrière son aspect graphique, accorde une importance capitale à chacun d’entre nous. La caméra s’attarde sur les ressentis, comme ce docteur désormais atteint d’Alzheimer ou un geek amoureux qui n’ose pas déclarer sa flamme. L’interprétation au cordeau – Virginie Efira y est simplement formidable – étant un autre atout de ce film libre et décomplexé.