Les progrès technologiques ne font pas tout
Les émissions annuelles de PM10 (particules fines) en Provence-Alpes-Côte d’Azur proviennent notamment du chauffage résidentiel. Elles auront largement diminué en 2030, à condition d’isoler les bâtiments. Là, les aides des collectivités et/ou de l’État, sont nécessaires. La transformation des cheminées à foyer ouvert en poêles à bois avec le label Flamme verte, est devenue une évidence, selon AtmoSud.
Des navires trop polluants
Le transport routier est le deuxième responsable de ces émissions. Là aussi, la situation devrait s’améliorer considérablement. Les voitures électriques y contribueront. Même si elles ne sont pas la panacée en matière de protection de l’environnement, elles répondent à une urgence : réduire les émissions de gaz à effet de serre, de particules fines et d’oxydes d’azote. « Toutefois, estime Alexandre Armengaud, elles sont encore trop chères. Même avec les aides de l’État, et de collectivités comme les Régions ou les Départements, elles restent à 20 000 euros environ.
C’est trop. » De surcroît la voiture électrique est pour l’instant surtout adaptée pour les trajets urbains. Dans le Var, encore très rural, il faut attendre qu’elles acquièrent une plus grande autonomie pour séduire la population.
Enfin, parmi les actions les plus faciles à mener, figure le branchement électrique des navires à quai. Actuellement, ils continuent pour la plupart, de faire tourner leurs moteurs, fonctionnant au diesel marin. Le branchement est une priorité dans les ports de Marseille, Toulon et Nice pour les ferries et autres navires de croisières ou encore la marine marchande.
« Ce serait bon pour la planète et pour les habitants, car cela permettrait d’agir à la fois sur le CO2, les particules fines et les oxydes d’azote », précise Alexandre Armengaud. À Toulon, ajoute-t-il sur l’Arsenal, les navires de la Marine nationale sont branchés depuis longtemps.