« Les écoles restent ouvertes donc ça va aller »
Un reconfinement, Estelle et Alain, parents de deux filles de et ans, et habitants de Colomars, prennent la nouvelle avec philosophie. « Avec les écoles qui restent ouvertes, ça va aller », résume Estelle.
Lors du confinement de mars à mai, Alain, entrepreneur dans le BTP, partait sur les chantiers. Estelle, comptable, seule à la maison avec Océane et Laura, télétravaillait tout en s’occupant de faire l’école à la maison. « J’ai tenu jusqu’aux vacances scolaires et après j’ai laissé tomber. Je me levais tôt pour travailler, finissais quand les enfants dormaient. Je me couchais tard. J’en suis sortie épuisée. » Rien de comparable, donc, cette fois-ci. « Pour les enfants c’est important de ne pas être coupés de leurs copains. Ça leur a manqué de ne plus se voir », ajoute Alain. En face de lui, sa fille Laura, scolarisée en classe de CE, confirme d’un hochement de tête. « Elle adore l’école », ajoute sa maman. L’anniversaire de la petite fille, programmé, samedi, avec les camarades de l’école, est compromis.
« On avait réservé une activité, une salle d’escalade. On le fêtera en janvier », se console Estelle, sereine.
Ces restrictions, le couple les comprend : « S’il y a beaucoup de cas [positifs à la Covid-], il vaut mieux faire ça maintenant pour être tranquille à Noël. »
Les fêtes de fin d’année, la famille les passe traditionnellement avec les grands-parents.
« Mes parents habitent Nantes. On ne les a pas vus depuis août, regrette Estelle. Ils ont l’habitude de venir une semaine, pendant les vacances scolaires. Donc là, impossible de prévoir. »
La perspective de passer le weekend confiné en famille ne les déstabilise pas plus que ça : «On habite une maison. Nous avons un
extérieur. Nous ne sommes pas les plus à plaindre. Et nous allons pouvoir continuer à travailler. » Si Alain explique avoir rencontré des problèmes d’approvisionnement de matériaux pour ses chantiers lors de la première vague de l’épidémie, il est confiant pour les semaines qui viennent.
Ce mercredi, de passage dans la zone commerciale de Nice-Lingostière, ils ont profité, pour la dernière fois avant plusieurs semaines, d’un déjeuner à la terrasse d’un fast-food avec l’oncle des petites filles, Stéphane, en toute quiétude, loin des clients stressés de l’hypermarché voisin venus remplir hâtivement leur chariot par peur du manque.