« La situation est maîtrisée sur le CHPG »
Benoîte de Sevelinges, directrice du CHPG
Pourquoi l’unité covid du CHPG n’a-t-elle été réactivée ?
À ce jour, l’unité dédiée n’a pas été rouverte au CHPG. Les patients contaminés à la Covid sont hospitalisés dans le service de spécialité dont relève leur pathologie principale. En effet, si la majeure partie d’entre eux présentent des troubles d’ordre pneumonique, d’autres patients contaminés à la Covid ont également pu être hospitalisés pour un motif tout autre (une fracture par exemple), et entrent dans le décompte global des patients Covid. Notre objectif est de garder un hôpital opérationnel pour l’ensemble des soins que nous prodiguons afin de pouvoir nous occuper de tous les patients qui en ont besoin. Je souhaite d’ailleurs faire passer un appel aux patients qui ont des rendez-vous médicaux ou des interventions prévues au CHPG à ne surtout pas les reporter. Nous sommes en mesure d’assurer ces soins. S’ils devaient être différés, ce serait alors une décision du médecin qui en parlerait directement avec le patient concerné.
Mais si le nombre de cas covid continue d’augmenter ?
La réactivation de l’unité dédiée est néanmoins un scénario que nous prévoyons et que nous pouvons concrétiser rapidement, notamment si le nombre de patients à hospitaliser devait croître. Nous avons bien évidemment tiré de nombreux enseignements et expertises des dispositifs que nous avons mis en place lors de la première vague.
Y a-t-il des mesures dans les services concernés pour « isoler » les malades covid ?
Les mesures d’isolement correspondent à des « précautions standard » qui font l’objet de modules initiaux dans la formation des soignants. Ceuxci sont repris dans le cadre de la formation continue, et mis en oeuvre très régulièrement dans les services de soins, hors « période Covid ». La première vague de l’épidémie a bien sûr permis d’intensifier et de multiplier les formations sur le terrain, et des tutoriels sont mis à disposition des équipes. Comme tout patient contagieux, les patients contaminés à la Covid- vont être regroupés sur une extrémité du secteur de soins, afin de limiter le risque de contamination croisée, mais cela constitue une pratique
« banale » dans un établissement de santé. En effet, la mise en oeuvre des précautions standard a fait la preuve de son efficacité depuis l’apparition de l’épidémie.
Combien de malades sont hospitalisés ce mercredi ? Dans quels services sont-ils répartis ?
Nous avons à ce jour huit malades contaminés à la Covid : quatre en pneumologie, et quatre en réanimation.
Combien de lits sont dédiés covid dans le service de réanimation ?
Nous disposons de huit lits dans le service de réanimation. Nous avons profité de l’été pour convertir des lits de chirurgie en un secteur de soins critiques, ce qui nous a déjà permis, par rapport à la première phase, d’accroître notre capacité d’accueil de patients graves de % ; cela sans déprogrammer aucune activité. Bien sûr, si la situation venait à s’aggraver, nous pourrions très rapidement accroître nos capacités de prise en charge. À ce stade, la situation est maîtrisée sur le CHPG. Les institutions privées ont d’ores et déjà été mises en alerte. Le Centre Cardio-Thoracique de Monaco est prêt à accueillir quatre de nos patients si nous en avions besoin. Quant à l’IMS, l’Institut se met en ordre de marche pour accueillir, comme lors de la première phase, les urgences traumatologiques ainsi que l’activité réglée d’orthopédie si nécessaire.