Paris : joie et inquiétude
Le PSG a battu Basaksehir (2-0) hier soir à Istanbul, mais a perdu sa superstar Neymar. Sorti blessé en début de rencontre, le Brésilien s’était plaint des adducteurs dès l’échauffement
Battu en ouverture par Manchester United (21), le PSG s’est remis à l’endroit, hier soir à Istanbul. Mais dans un match qui n’a pas été émaillé d’incidents, malgré la crise diplomatique entre la France et la Turquie, les Parisiens ont été très maladroits face à des Turcs dangereux en contre, notamment par le Bosnien Visca. Ils ont trouvé la faille sur un corner de Mbappé, poussé au fond par une tête de Kean (64e). L’Italien s’est offert un doublé (79e), dans le jeu cette fois, sur une nouvelle passe de Mbappé. Arrivé à la fin du marché des transferts, l’exattaquant de la Juventus a marqué son deuxième doublé de rang, après celui infligé à Dijon en L1. Mais si le PSG s’est donné de l’air, ce succès ressemble à une victoire à la Pyrrhus, avec la perte de Neymar en première période.
Tuchel inquiet pour Neymar
Le Brésilien est sorti du terrain peu avant la 20e minute en se tenant la cuisse gauche. Il est rentré à nouveau quelques minutes, la cuisse bandée, avant de se résigner à laisser sa place à Sarabia (26e). « C’est l’adducteur, j’espère vraiment que ce n’est pas encore une blessure. Il ne se sentait pas bien, pas libre, c’est
pour ça qu’il est sorti », a avancé, inquiet, l’entraîneur parisien Thomas Tuchel. Si une blessure était diagnostiquée, ce serait déjà la troisième absence de la saison pour ‘‘Ney’’, après le coronavirus en début de saison et une suspension en Ligue 1 après son carton rouge face à Marseille. Et une sacrée tuile pour un effectif miné par les absences (Verratti, Icardi, Paredes, Draxler...) qui peine à faire face au calendrier, avec un match tous les quatre jours. Sans son Brésilien en attaque, le vice-champion d’Europe a manqué de précision, comme en témoigne un gros raté de Mbappé (71e) ou une frappe non cadrée de Sarabia (88e). Les Parisiens n’ont cadré qu’un tir en première période, et quatre sur toute la rencontre, autant que leurs adversaires. Le positionnement en sentinelle de Marquinhos, grand pari de Tuchel, n’a pas effacé les problèmes récurrents du PSG dans la construction. Les occasions parisiennes sont souvent venues des latéraux Kurzawa et Florenzi. Et le technicien allemand a, encore, dû
expliquer ses choix tactiques en conférence de presse d’après-match. Ce qui l’a, à nouveau, agacé.