Sur place, Emmanuel Macron au chevet des catholiques et des forces de l’ordre
Le président de la République foule l’avenue Jean-Médecin, face à la basilique. L’air grave. Pour qui connaît les lieux, c’est au début de cette avenue qu’en 2015, trois militaires de l’opération Sentinelle ont été attaqués. Si l’on descend encore jusqu’à la Prom’, on retrouve le théâtre dramatique de l’attentat du 14 juillet 2016. Irréel. L’avenue est cernée, barricadée. Des tireurs d’élite sur les toits, des hommes armés à chaque coin de rue. Quand le président de la République arrive sur place vers 14 heures, la police scientifique est encore à l’oeuvre dans la basilique. Le silence, sur cette artère habituellement si fréquentée, est terriblement pesant.
Héroïque police municipale
Le chef de l’État s’attarde longuement auprès des policiers municipaux qui sont intervenus. L’un d’eux, un grand blond, avait déjà interpellé une déséquilibrée, le 12 août dernier, place Saetone. Elle les menaçait d’un pistolet. Le Président a pris le temps de saluer cette police municipale héroïque, mais éprouvée, comme l’ensemble des forces de l’ordre, par trois attentats. Il a ensuite rencontré les policiers nationaux, les sapeurs-pompiers et les militaires. Emmanuel Macron s’est ensuite isolé dans un hôtel de la rue Notre-Dame. Il y a fait le point avec le procureur du parquet national anti terroriste, en présence d’autorités religieuses, dont Eric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France. Quand il ressort, un micro a été installé sur les rails du tram, devant la Fnac, à l’angle de la basilique. « Trois de nos compatriotes sont tombés à Nice. Très clairement, c’est la France qui est attaquée », entamet-il, déterminé.
Le Président était trois semaines plus tôt dans les Alpes-Maritimes auprès des sinistrés de la tempête. Quand il évoque ce fait, les hochements de tête sont nombreux. Les Alpes-Maritimes n’en finissent plus de souffrir. « Après l’assassinat du père Hamel à l’été 2016, c’est une nouvelle fois les catholiques qui sont attaqués dans notre pays, menacés », a ajouté le chef de l’État, en affirmant que «la Nation tout entière se tient à leurs côtés et se tiendra pour que la religion puisse continuer de s’exercer librement dans notre pays ».