Large soutien des députés au gouvernement
Jean Castex a détaillé, hier matin, à l’Assemblée nationale la mesure radicale décidée par le président Emmanuel Macron pour contrer une deuxième vague de Covid-19 « sans doute plus meurtrière » que la première. Les députés lui ont apporté un large soutien, par 399 voix contre 27, en début d’après-midi.
« Nous avions anticipé la deuxième vague », a assuré le Premier ministre, qui a dit prévoir un pic d’hospitalisation en novembre « plus élevé qu’en avril », lors de son intervention à l’Assemblée nationale.
Fin des débats refusée
La fin des débats, réclamée par les oppositions, a été refusée par le président de l’Assemblée, Richard Ferrand. « Précisément parce que des terroristes attaquent notre démocratie, c’est l’honneur de l’Assemblée nationale de continuer à faire vivre notre République », s’est-il justifié, après avoir fait observer une minute de silence. Face aux députés, Jean Castex a prévenu : « Le virus accélère, nous devons accélérer aussi », en rappelant qu «aujourd’hui, 60 % des lits de réanimation sont occupés par des patients Covid, soit deux fois plus qu’il y a 15 jours ». « Je n’ai cessé d’appeler à la vigilance », s’est encore défendu le Premier ministre, en estimant que « certains qui nous disent aujourd’hui que nous aurions dû agir, et plus fort, ou que nous n’en faisions pas assez, prétendaient à l’époque que nous en faisions trop ». « Aucun pays n’avait prévu [que la vague] s’accélérerait de manière aussi soudaine et brutale », a-til également fait valoir.
Les sénateurs dénoncent « un vote inutile »
Mais l’accueil a été différent, dans l’après-midi, au Palais du Luxenbourg. Les sénateurs ont, en effet, refusé de soutenir l’exécutif, le chef de file des sénateurs LR, Bruno Retailleau, dénonçant « un vote inutile »
Le Sénat dominé par l’opposition de droite, s’est prononcé par 178 voix contre, 130 voix pour et 27 abstentions contre la déclaration du Premier ministre Jean Castex sur la crise sanitaire.