PRÉPARATIFS SOUS COVID
Une Fête nationale exemplaire sur le plan sanitaire La célébration se déroulera sans public
C’est un 19-Novembre tout particulier que le pays vivra cette année. Pas de défilé militaire, pas de salut de la famille princière au balcon, pas de feu d’artifice. La célébration de la Fête nationale sous les contraintes de la Covid-19 se fera de manière plus restreinte, en trois actes : la messe de Te Deum, une prise d’armes au Palais princier et un spectacle au Grimaldi Forum.
Le souverain a déterminé ce programme tout début novembre. « C’est lui qui a décidé de l’actuelle ossature de la Fête, ossature qui est toujours mouvante au regard de la situation, mais on a bon espoir que ce sera celle jouée la semaine prochaine », complète son chambellan, le lieutenant-colonel Jean-Luc Carcenac, qui confirme que plusieurs hypothèses ont été envisagées pour ce jour symbolique dans le calendrier du pays.
Plusieurs scénarios
Pour le service d’honneur du Palais princier, la Fête nationale se réfléchit neuf mois en amont. Et les équipes commencent à travailler sur le dossier activement, six mois avant. « Cette année, nous avons commencé ces préparatifs en plein confinement. Nous étions face à plusieurs possibilités : celle d’une Fête nationale normale si la Covid avait disparu, celle d’une Fête nationale annulée pour cause de confinement. Entre ces deux hypothèses, deux ou trois scénarios possibles ont été étudiés dès le mois de juin. » Difficile balance entre maintien de ce rendez-vous institutionnel et populaire, et le risque sanitaire. Dès le début du mois de septembre, le souverain a choisi de renoncer à la réception des corps diplomatiques et consulaires afin de limiter les déplacements internationaux au maximum.
« Puis nous avons affiné nos différentes hypothèses, tout en voyant que la crise n’était pas derrière nous. Nous avons même envisagé longtemps de pouvoir maintenir la célébration sur la place du Palais en plaçant 600 à 700 personnes, mais à l’heure actuelle ce n’était pas faisable », continue Jean-Luc Carcenac.
Deux fois moins d’invités
Le grand public sorti du dispositif, il demeure à gérer les invités du Palais princier : 400 convives au lieu de 800 à la cathédrale, et une jauge réduite par trois au Grimaldi Forum le soir, pour le spectacle de Cecilia Bartoli.
« D’ordinaire, les invitations sont lancées début septembre et suivies par le service du protocole qui doit organiser ensuite le placement, ce qui demande beaucoup de travail, continue le colonel Carcenac. Ce travail, nous l’avons refait plusieurs fois, en réduisant progressivement le nombre d’invitations, en se concentrant sur Monaco et les communes proches, de manière à rester sur les
impératifs monégasques et prendre en compte le confinement français. » Pareil pour les remises de médailles. Seules les cérémonies prévues au Palais princier sont maintenues physiquement. Elles se dérouleront en extérieur dans la cour d’honneur. Et les récipiendaires resteront statiques, seul le Prince se déplacera entre les rangs pour épingler les méritants.
Dans tout ce dispositif transpire une volonté qui peut être duelle : celle de montrer que la vie continue tout en respectant des conditions sanitaires optimales. «Ce n’est pas toujours simple, mais voulons être exemplaires sur cette Fête nationale, faire les choses et montrer qu’elles sont bien faites. »