Mitsubishi Space Star : proposition décente
Dans l’ombre des reines du marché des petites citadines, la Mitsubishi Space Star tente de masquer sa conception datée par des évolutions régulières, des équipements modernes et des tarifs agressifs
Quoi de neuf ?
Elle a plus le profil d’une starlette que d’une star de premier plan. Depuis sa sortie en 2013, la Mitsubishi Space Star poursuit une carrière discrète en France. Déjà écoulée à plus de 650 000 exemplaires dans quatre-vingt-dix pays, cette voiture « mondiale » fabriquée en Thaïlande vient de s’offrir un deuxième restylage. La Space Star (Mirage en Angleterre) adopte une nouvelle signature lumineuse avec des optiques avant plus étirées et des feux arrière en forme de virgule. Sa face avant, repensée, reprend les nouveaux codes de la marque « Dynamic Shield », ce qui confère davantage de personnalité à cette grande petite de 3,79 m. Au chapitre des nouveautés, des teintes de carrosserie inédites, dont le pétillant « Yellow Sand » de notre voiture d’essai qui réussit à rendre l’apparence de la Space Star un peu moins passe-partout.
À bord
Modérnisé par petites touches, l’habitacle de la Space Star n’a pas vieilli. On apprécie l’habitabilité généreuse pour une petite citadine et la présentation sérieuse de la planche de bord, bien dessinée et sans faute de goût. On valide un peu moins la forme basique des sièges, la qualité des plastiques, un peu trop durs, ainsi que quelques assemblages approximatifs. L’équipement de série est généreux dès la version d’entrée de gamme (climatisation manuelle, phares automatiques, rétros électriques, aide au démarrage en côte) et le nouveau système multimédia des versions haut de gamme doté d’un écran tactile de 7 pouces se montre à la fois moderne et intuitif.
Au volant
En 2013, lors de la prise en main de la toute nouvelle Space Star à l’occasion des essais presse organisés dans le Var pour les journalistes français, nous avions souligné les limites du châssis de cette petite auto pas franchement à l’aise sur les petites routes. En sept ans, la situation n’a guère évolué. La direction n’est pas plus précise et l’adhérence du train avant ne fait toujours pas référence. En ville en revanche, la Space Star évolue comme un poisson dans l’eau grâce à son gabarit contenu, son rayon de braquage, sa maniabilité et la vivacité de son petit trois cylindres 1.2 de 80 ch qui vibre un peu trop au ralenti. C’est aussi sur parcours urbain qu’on apprécie la douceur de sa transmission automatique CVT proposée en finition haut de gamme. Ce type de boîte, dont les Japonais raffolent, avoue rapidement ses limites sur route où elle donne l’impression de mouliner à chaque coup d’accélérateur un peu vigoureux. Côté équipements de sécurité, la Space Star progresse vraiment. Ses finitions supérieures intègrent notamment le freinage d’urgence avec détection des piétons et l’alerte de changement de voie.
Côté finances
L’atout majeur de la Space Star est clairement son prix. Proposée à partir de 11 990 €, elle bénéficie de promotions régulières. Jusqu’à fin décembre, elle est proposée à partir de 6 990 € sous condition de reprise et d’éligibilité à la prime à la conversion. Imbattable à ce tarif pour une auto aux prestations finalement honnêtes et à la sobriété appréciable. Atout non négligeable, elle bénéficie d’une garantie de cinq ans ou 100 000 km.