Une série britannique en tournage en Principauté
Avec la crise sanitaire, les caméras se font rares en Principauté. Pourtant, la situation est plus avantageuse ici qu’ailleurs. Les producteurs de la série The Syndicate l’ont bien compris
Si vous vous êtes baladés dans les rues de Monaco ces derniers temps, vous avez pu voir des caméras, des camions, des câbles… Bref, vous avez pu tomber sur un tournage. Un événement qui peut sembler décalé tant la période est sombre et mouvementée. C’est la série britannique The Syndicate qui a installé ses plateaux un peu partout dans la Principauté. Cette série, diffusée sur la chaîne BBC, et qui n’a pas encore été diffusée chez nous, raconte à chaque saison une histoire différente, avec des personnages différents. Mais il s’agit toujours de l’histoire d’un « syndicate », c’est-à-dire un groupe d’individus qui s’unissent pour jouer au loto, en partageant la mise et les gains. Une habitude britannique bien établie.
« C’est une histoire sur les gens qui n’ont vraiment rien, seulement l’espoir de gagner quelque chose, et qui aboutit à quelque chose de fantastique », explique John Bernard, producteur exécutif.
Monaco plutôt que Las Vegas
John est un producteur reconnu, installé à Monaco. Il a travaillé sur de nombreux films comme Le Diable s’habille en Prada, Dunkerque, Wonder Woman ou Le Loup de Wall Street, mais aussi des séries, comme The Sopranos, Sense 8, Riviera, Gossip Girl ou Sex & The City. On pourrait se demander ce que Monaco vient faire dans cette histoire ! « Monaco est un lieu mythique. Surtout pour les joueurs. Si on gagne gros, c’est aussi l’endroit où l’on a envie de venir, pour profiter de la vie à Monaco, et de la Riviera », poursuit John Bernard.
Mais au-delà du mythe, il était aussi bien plus commode de tourner en Principauté qu’à Las Vegas, où le tournage devait initialement avoir lieu, comme le rapportaient plusieurs sites d’information spécialisés au début de l’année. Depuis, la pandémie a sévi, frappant tous les pays, et compliquant à peu près tous les voyages. Il a donc fallu revoir les plans.
De l’aéroport de Nice à la place du Casino, en passant par Cap-d’Ail, le Port Hercule, Fontvieille, les hôtels de la SBM ou encore l’Hôtel Métropole, c’est toute la Côte d’Azur qui a servi de décor. Et ce n’est pas pour déplaire à Yan Tual, un comédien français que l’on a déjà aperçu dans les séries Outlander ou Riviera. Il joue le rôle de Pierre Moreau, un Français qui fait plusieurs apparitions dans la saison. Dans un salon de l’hôtel Métropole, il nous retrouve entre deux scènes. « J’ai déjà tourné à Nice, mais je n’avais jamais eu l’occasion de venir à Monaco. C’est un endroit vraiment agréable, surtout par les temps qui courent. »
Rien que le synopsis
De la série, Yan ne nous dira presque rien. « C’est l’histoire de quatre jeunes qui travaillent dans un chenil à Leeds. Leur emploi est en péril, et ils décident de jouer au loto. Et rien ne va se passer comme prévu. » Rien de plus que le contenu du synopsis qui nous a été communiqué. Les Britanniques sont connus pour être secrets sur leurs tournages et il en a l’habitude, car Yan est un acteur sans frontières. Il est actuellement à l’affiche d’une série espagnole, dans laquelle il joue en russe, et il tourne souvent en Angleterre. Alors il connaît les habitudes, et il les respecte. Tout juste devinera-t-on à sa tenue de scène, qui habille parfaitement sa silhouette athlétique, que son personnage n’est pas forcément un gentil. Il faut dire qu’avec son regard ténébreux et son visage affûté, on le case volontiers dans la catégorie des mauvais garçons. Mais, un peu comme dans la vraie vie, les personnages des séries d’Outre-Manche sont rarement tout blancs ou tout noirs. « C’est un personnage mystérieux, je n’en dirai pas plus », glisse-t-il avec un sourire malicieux.
Cette quatrième saison, qui arrive après cinq ans de pause, sera diffusée sur les écrans britanniques au printemps 2021. Et on espère, au regard de la qualité des trois premières saisons, qu’elle arrivera jusqu’à nous sur l’une ou l’autre des plateformes de vidéo à la demande.