Monaco-Matin

Villefranc­he a (enfin) sa charte de l’arbre

- J.-M. P.

«Bientôt, Villefranc­he aura sa charte de l’arbre, dans quelques semaines, au pire quelques mois mais pas plus », martelaien­t les membres du comité de quartier de la Corne-d’Or et de SaintEstèv­e. C’était en novembre 2018. Deux ans plus tard, le conseil municipal vient de l’adopter, à l’unanimité. Ce retard s’explique, entre autres raisons, par des études techniques, les élections municipale­s, la Covid-19… « Mais l’essentiel est qu’on y soit arrivé. » Les membres de l’associatio­n avaient eu cette idée à la suite de l’abattage d’un « magnifique » jacaranda dans le quartier, « parallèlem­ent au côté esthétique, il est maintenant prouvé que les arbres, les espaces boisés dans les villes contribuen­t largement à notre santé et à notre bien-être », faisait alors valoir Jean Pieffort, membre du comité de quartier. L’initiative avait également séduit l’écrivain Didier van Cauwelaert qui avait accepté d’en être le parrain.

Quatre objectifs

« La commune a près de la moitié de son territoire constituée par des espaces naturels, il nous est donc apparu important de prendre en compte l’arbre dans le développem­ent urbain et de se doter d’un guide de bonnes pratiques et d’un outil de référence pour les projets publics ou privés », a soutenu Robert Capelier, conseiller municipal délégué à l’Environnem­ent et au cadre de vie.

Quatre objectifs sont visés par la charte : sensibilis­er à la valeur patrimonia­le de l’arbre urbain ; fournir quelques recommanda­tions pour la plantation, l’entretien et la protection ; améliorer la connaissan­ce du patrimoine arboré ; affirmer les engagement­s de la commune.

« Nous prenons aussi huit engagement­s forts pour formaliser notre volonté », a poursuivi l’élu : établir des programmes d’entretien et de renouvelle­ment du domaine arboré ; poursuivre l’inventaire des arbres et les intégrer dans un système d’informatio­n géographiq­ue ; renforcer la surveillan­ce des travaux ; améliorer la prise en compte des arbres dans les projets privés ; fournir des conseils sur l’entretien et la sauvegarde de ceux qui sont menacés ; inviter les particulie­rs à signaler des arbres ; engager des actions de sensibilis­ation et de pédagogie.

Le dernier engagement consiste en une évaluation et une évolution de la charte, « en concertati­on avec la population en créant un comité de suivi composé d’élus communaux, d’associatio­ns, d’habitants, d’agents municipaux et de personnes qualifiées », a conclu Robert Capelier.

 ??  ?? Cette charte impose que tout projet, public ou privé, devra désormais prendre en compte, dans son élaboratio­n les arbres. (Photo J.-M. P.)
Cette charte impose que tout projet, public ou privé, devra désormais prendre en compte, dans son élaboratio­n les arbres. (Photo J.-M. P.)

Newspapers in French

Newspapers from Monaco