La Paris Palace à : « L’espoir de payer le loyer »
Le Paris Palace a ouvert ses portes il y a sept ans, à Menton. Dirigé par Franck Deverganne et Nicolas Duclos, le restaurant emploie une dizaine de salariés. Tous au chômage partiel, sauf les deux associés, qui proposent de la vente à emporter.
Ne pas rester inactif
« On a une formule à 15 euros, qui aurait normalement coûté 25 euros. Là, il n’y a pas le service en salle et les cuisiniers sont au chômage partiel. C’est mon associé, Nicolas, qui est en cuisine. Par contre, on a investi dans des contenants, pour la vente à emporter. En restant ouverts, on voulait faire plaisir aux actifs qui travaillent et aux personnes âgées, qui ne sont pas forcément en mesure de cuisiner. C’est aussi, pour nous, le moyen de garder le moral. On ne se voyait pas rester chez nous, à attendre que les annonces du gouvernement tombent. »
Payer le loyer
« On ne rentre pas dans nos frais, on espère juste qu’on sera en mesure de payer notre loyer. On n’est ouverts que le midi car on reste solidaires avec les collègues qui n’ouvrent que le soir. On ne cherche pas à se réinventer, on ne cherche pas une nouvelle clientèle. Tout ce qu’on veut, c’est fidéliser nos anciens clients. »
L’impression d’être laissés de côté
« Actuellement, avec le syndicat des restaurateurs, on réfléchit à ce qu’on peut faire pour ouvrir à nouveau. Peut-être prendre la température des clients, n’ouvrir que les terrasses… On a beaucoup investi après le premier confinement : on a accepté de ne servir qu’une table sur deux, équipé les tables de gels hydroalcooliques, installé des bornes de gel, fait des marquages au sol, tenu un registre avec les coordonnées des clients… Tout ce qu’on nous a demandé, on l’a fait, et on est prêts à faire plus. Et on risque d’être les derniers à rouvrir. On se sent un peu laissés de côté. » « À la fin du premier confinement, on avait peur que les gens ne viennent plus au restaurant, par crainte du virus. En fait non, et on sait que si on ouvre à nouveau, nos clients seront là. »