SALLE DE SPORTS « Des aides insuffisantes »
Ils commencent à connaître la chanson. Depuis le début de l’année, les propriétaires de salles de sport paient un lourd tribut. La crise sanitaire liée à la pandémie ne les épargne pas et la période de fermeture s’est encore allongée avec l’allocution du Premier Ministre, jeudi soir. Les enseignes n’ouvriront pas leurs portes au er décembre. La galère continue.
Soutien insuffisant ?
« On s'attendait à pouvoir ouvrir avec un protocole sanitaire renforcé, souffle William Laurent, propriétaire des salles Topfit à Antibes et Cagnes-sur-Mer. Il y a un sentiment de gâchis, on est prêt à présenter un protocole renforcé au préfet. Si on doit se sacrifier pour que le pays sorte de cette seconde vague, on le fait. Mais il faut qu'on comprenne pourquoi. On a manqué d'explications. » Fermées depuis fin septembre, les salles de sport accumulent les charges et les loyers impayés. Pour combien de temps ? « On est complètement à la merci de nos bailleurs, poursuit William Laurent, à la tête d’un espace de m rien que dans la cité des Remparts. On essaie de réduire la voilure au maximum, mais si les bailleurs exigent le paiement des loyers on devra fermer. »
Le soutien de l’État est jugé insuffisant. « Les aides sont sousdimensionnées. Jusqu’à présent, on a eu droit à euros qu’on n’a pas encore touchés. Ça ne paye même pas la moitié de la taxe foncière mensuelle de l'établissement (plus de
euros). Une salle de sport a des frais fixes de à euros par mois en dehors des salaires. Si vous n'avez plus aucune recette, ça va très vite. Heureusement que nos salariés sont payés par l'Etat. »