Coiffeurs et manucures de Monaco affichent complet
Les salons de beauté ne désemplissent pas en Principauté. En plus de la clientèle habituelle, ils accueillent les salariés et même de nouveaux clients qui viennent de toutes les A.-M.
Chez Alan Telfer, hier après-midi, au centre commercial de Fontvieille, on se serait cru dans une usine à coiffer ! Une quinzaine de clients et autant de personnel pour shampouiner, colorer, couper, brusher. Ici, avant de faire les courses au supermarché Carrefour ou durant la pause déjeuner dans ce quartier d’affaires de Monaco, tout le monde se presse chez le coiffeur.
« Le mercredi après-midi, c’est toujours comme cela. Les enfants se rajoutent et viennent accompagnés, explique Isabelle, hôtesse d’accueil. Et c’est vrai que depuis le reconfinement en France, nous avons un peu plus de clients ; surtout des hommes qui vont se faire coiffer en France habituellement. » Les messieurs seraient-ils moins fidèles à leur coiffeur que les femmes ?... C’est ce que pense Isabelle, «ces dames préfèrent souvent patienter ». La faute peut-être aussi à la mode masculine : le dégradé américain, très apprécié en ce moment, nécessite un entretien très régulier des cheveux.
Les salariés peuvent se faire coiffer
Chez Stipa, rue Grimaldi, Laurie, prothésiste ongulaire, note aussi, avec sa collègue que les nouveaux clients sont souvent des hommes. Des clients au profil de salariés du tertiaire ; en costume cravate. À Monaco, la population salariée (environ 53 000 personnes) est plus importante que le nombre d’habitants (environ 38 000). Quand les coiffeurs français sont tous fermés, pas étonnant donc que la demande augmente en Principauté. Quant aux clients qui se déplacent pour aller uniquement chez le coiffeur, ils sont rares fort heureusement ; puisque les mesures mises en place par la France ne les y autorisent pas à se déplacer s’ils habitent à plus d’un kilomètre de Monaco. Les manucures, elles non plus, ne chôment pas. Florence estime que son activité a augmenté d’environ 20 % depuis le reconfinement en France. Et c’est d’autant plus appréciable pour la propriétaire du bar à ongles dans la galerie commerciale de Fontvieille que novembre est, pour tous les instituts de beauté, habituellement très calme.
De quoi se frotter les mains ? Pas vraiment ; car le confinement du printemps a été très difficile. « Si nous avions dû fermer cet automne, cela aurait été catastrophique, explique Florence. J’aurais vraiment été en difficulté. Là, Monaco sauve l’économie. » Et tout le monde en Principauté croise les doigts pour que le gouvernement princier ne décide pas un nouveau confinement. Mais ce n’est pas d’actualité à cette heure.