Une quarantaine sous cloche
Si 40 GT3 figurent à l’affiche, la finale varoise va rugir en catimini. Sans spectateurs ni médias
Dans un monde normal, cette échéance fixée à l’aube de l’été annonce l’arrivée des beaux jours. Avec sa course de 6 heures en mode semi-nocturne, sa discothèque à ciel ouvert surplombant la voie des stands et son feu d’artifice de clôture, elle fleure bon les vacances. Aujourd’hui et demain, nul doute que le contraste sera saisissant. Vous ne pourrez pas le mesurer ailleurs que devant votre télévision. Nous non plus. Différés de cinq mois pour les raisons que l’on sait, les 1000 Km du Paul Ricard évitent le couperet de l’annulation, certes. Mais comme toutes les compétitions professionnelles tolérées en cette période de confinement, la finale du GT World Challenge Europe Endurance 2020 applique le protocole sanitaire 1. Le plus strict. Par conséquent, pas de spectateurs dans la tribune du Grand Prix Burger, évidemment. Pas de médias accrédités côté paddock. Et dans les garages, chaque équipe doit composer avec des effectifs réduits : quinze personnes par auto maximum !
Ainsi, c’est peu dire que ce virage automnal va sonner creux. Même si l’affiche a fière allure, avec quatre disciplines de support : GT4 European Series, Formule Renault
Eurocup, Lamborghini Super Trofeo, championnat de France F4.
Trois régionaux de l’étape ambitieux
Et quand bien même non moins de quarante GT3 composent la grille de départ de l’épreuve reine... Malgré certaines absences, dont celle de la Porsche victorieuse des 24 Heures de Spa, le mois dernier, le plateau tient la route. Bonne nouvelle : presque tous les titres restent à attribuer, autant sur le front des courses longues distances qu’aux classements combinés (Endurance + Sprint). Attention, eau dans le gaz à tous les étages !
Les régionaux de l’étape ?
Monté une seule fois sur le podium lors des trois manches précédentes de l’Endurance Cup (3e des 6 Heures du Nürburgring), Vincent Abril le Monégasque (Mercedes AMG n°4), déjà vainqueur ici en 2017, alors dans le baquet d’une Bentley, se verrait bien doubler la mise au palmarès. Dorian Boccolacci le Varois (Audi R8 n°25), lui, rêve d’un premier succès majeur en GT. Cible accessible ! Enfin, en Am Cup, le Niçois Stéphane Tribaudini (Bentley Continental n°108) accueille deux nouveaux coéquipiers avec l’ambition de réussir la passe de trois après Imola et Spa. Tous en quête d’une fin de saison retentissante, même sous cloche...
Le programme
Aujourd’hui : essais libres de 8 h à 9 h 30, préqualifications de 13 h 15 à 14 h 45, qualifications (Q1, Q2, Q3) de 17 h 20 à 18 h 20.
Demain : départ des 1000 Km du Paul Ricard à 11 h 45, arrivée à 17 h 45.