« Comme une maison sans famille »
qu’il a disputé au volant d’une Mercedes AMG GT, ndlr),
Heures du Nürburgring et le trophée ‘‘Lambo’’, j’en suis à déplacements, si je compte bien. Parfois en sautant d’un baquet à l’autre lors du même meeting, comme ici.
Le Paul-Ricard, c’est le dernier virage en , sûr et certain ?
Je ne sais pas. Peut-être qu’une porte va encore s’ouvrir pour la finale de l’Intercontinental GT Challenge en Afrique du Sud
( Heures de Kyalami, - décembre). En attendant, on se concentre sur cette finale puissance qui va se dérouler dans une ambiance très spéciale, assez bizarre. Le Castellet à huis clos, pour moi, c’est comme une maison sans famille ni amis.
Quels objectifs visez-vous de part et d’autre ?
Côté GT World, le team Saintéloc Racing peut encore décrocher le titre équipes, mais il n’est pas maître de son destin. Donc, avant de calculer, il faut gagner. Même cible côté Lamborghini. N’ayant pas disputé la manche de Spa, mon coéquipier figure seul en tête du classement. J’espère l’aider à coiffer la couronne. Pour tout dire, j’ai vraiment très envie de monter sur la plus haute marche du podium au Paul Ricard, histoire d’évacuer ce douloureux souvenir de la saison toujours coincé en travers de la gorge (*)...
Pourquoi avoir opté pour le Lamborghini Super Trofeo ?
Tout simplement parce que j’ai été contacté par plusieurs teams qui y participent. En début de saison, je voulais d’abord placer mes pions à droite, à gauche dans la perspective de séduire un constructeur. Cela m’a d’ailleurs permis d’intégrer le programme Lamborghini Young Driver cet été.
Un an après votre changement de cap, vous êtes devenu un vrai spécialiste du GT...
A force d’enquiller régulièrement les expériences ici et là en côtoyant des coéquipiers très aguerris, j’ai beaucoup gagné en maturité, oui. Je me suis habitué au poids d’une GT, à l’antipatinage, à l’ABS. Mais il me reste encore une petite marge de progression pour être au top.
Dorian Boccolacci pilote d’usine en , c’est possible ?
J’espère ! C’est l’ambition, en tout cas. La discipline me plaît. Vous savez, on a tendance à sous évaluer les pilotes GT. A tort car les bagarres sont acharnées, les écarts infimes, et il y a beaucoup plus de dépassements qu’en monoplace. Le mois dernier, j’ai déjà disputé les Heures de Spa sous l’étendard Audi Sport. Je pense avoir été à la hauteur de leurs attentes (e). Maintenant, rien n’est décidé pour la saison prochaine. Mais je compte bien commencer à vivre de ma passion à court terme. (*) Il y a deux ans, en lever de rideau du Grand Prix de France, sa victoire lors de la course principale des GP3 Series lui avait été retirée sur tapis vert, les commissaires techniques n’ayant pu prélever l’échantillon d’essence nécessaire sur sa monoplace après l’arrivée.