Vaccination : le plan de bataille de la France
Le Premier ministre a détaillé, hier, la stratégie du gouvernement en matière de vaccin. Après le cafouillage autour des masques puis des tests, l’exécutif n’a plus le droit à l’erreur
Tout s’accélère. Alors que « la circulation du virus continue de reculer, de semaine en semaine », le Premier ministre Jean Castex a détaillé hier soir la stratégie de vaccination choisie par la France. Il était accompagné de plusieurs ministres ainsi que du “monsieur vaccin”, Alain Fischer, fraîchement nommé par le président de la République, Emmanuel Macron. Le Premier ministre a aussi enjoint « les Français à poursuivre leurs efforts ».
Comment vont se passer les réveillons de Noël et du jour de l’An?
Un Noël et un jour de l’An particulier. Si les Français pourront fêter Noël et le Nouvel An en famille et entre amis, grâce à la levée pour ces deux soirées du couvre-feu qui entrera en vigueur le 15 décembre, ces jours et soirées de fête ne « seront pas comme les autres » a prévenu Jean Castex. Lors de sa conférence de presse, le Premier ministre a recommandé une jauge de six adultes, sans compter les enfants. Il a également vivement préconisé de « respecter les gestes barrières » pendant les réveillons.
Le vaccin sera-t-il gratuit ?
Oui, a annoncé en préambule Jean Castex. « Il ne fallait pas qu’il y ait une barrière financière pour se faire vacciner », a ajouté le ministre de la Santé, Olivier Véran. Pour assurer la gratuité de la campagne de vaccination, le gouvernement a budgété 1,5 milliard d’euros dans les comptes de la sécurité sociale pour 2021.
Quand les premiers vaccins seront-ils administrés ?
C’est le tout nouveau “monsieur vaccin” qui a détaillé la stratégie de vaccination. La campagne pourra démarrer dès le mois de janvier après autorisation des autorités de santé européenne et française. L’ensemble de la stratégie vaccinale sera présentée au Parlement « par souci de transparence » a ajouté Jean Castex.
Qui sera vacciné ?
La campagne de vaccination démarrera par les seniors dans les Ehpad, en février pour les personnes vulnérables à cause de leur âge ou de leur pathologie, puis au printemps pour l’ensemble de la population. « Votre médecin généraliste sera au coeur du dispositif, tout comme les acteurs de terrain. Ce sont eux qui vous prescriront les vaccins. La réussite passera par eux. » a poursuivi Jean Castex. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a également ajouté que le vaccin ne serait pas obligatoire pour respecter « le libre choix des patients ».
Quel vaccin ?
« Ces vaccins sont une prouesse de la science », aux yeux d’Olivier Véran. « Un espoir énorme », pour Alain Fischer. En janvier, les personnes âgées en Ehpad (environ 1 million de personnes) seront vaccinées avec la solution mise en place par le laboratoire Pfizer - BioNtech. Ce vac cin nécessite deux injections à 21 jours d’écart. L’ensemble de la population devrait être de son côté vaccinée par le sérum du laboratoire Moderna. Il utilise la même technologie ARN que celui mis au point par Pfizer BioNtech. 200 millions de doses ont été commandées. L’Agence nationale de sécurité du médicament surveillera de façon « très attentive » les personnes vaccinées.
« Nous devrions prochainement posséder tout un arsenal de vaccins en fonction de la protection contre la transmission », a complété Alain Fischer.