Nice : une femme meurt prisonnière d’un incendie
Un incendie s’est déclaré dans l’appartement d’un immeuble de la rue Tiranty. Malgré l’intervention rapide des sapeurs-pompiers, l’occupante n’a pu être sauvée
Piégée par les flammes, une femme de 68 ans a perdu la vie hier dans son appartement au 10 bis de la rue Emma-etPhilippe Tiranty, à deux pas de la basilique Notre-Dame, hier matin à Nice.
Il est 7 heures, jeudi, quand un appartement situé au quatrième et dernier étage d’un immeuble de la rue Tiranty, dans le centre de Nice, à deux pas de l’avenue Jean-Médecin, s’embrase. Rapidement, les flammes et une épaisse fumée se propagent à la toiture. Sept policiers municipaux, les premiers sur les lieux, assistent impuissants à la tragédie, tout comme des riverains qui entendent des hurlements désespérés. Les sapeurs-pompiers de la caserne Hancy, toute proche, arrivent rapidement sur place. Mais il est déjà trop tard pour sauver la malheureuse occupante du logement. La victime, prisonnière des flammes, n’est pas parvenue à ouvrir sa porte blindée.
Les sapeurs-pompiers, dans des conditions extrêmes, extraient du brasier le corps inanimé de la sexagénaire. Deux d’entre eux sont brûlés aux mains et évacués à l’hôpital Pasteur.
Dans le même temps, quarante-deux habitants de l’immeuble et des bâtiments voisins sont évacués. Ils sont accueillis momentanément dans un hôtel tout proche où deux salles sont mises à leur disposition. Christian Estrosi et son premier Anthony Boré viennent les réconforter avant de saluer le courage des sapeurspompiers et des policiers municipaux, dépités de n’avoir pu sauver la malheureuse.
Ches les voisins, c’est également la consternation. Clara témoigne, bouleversée, du drame auquel elle vient d’assister : « La fenêtre de ma salle de bains donne directement sur l’incendie. C’était impressionnant, il y avait des flammes énormes et une fumée très épaisse. Une femme criait “Au secours”. On l’entendait, c’était horrible ». Une autre riveraine remarque « qu’il manque une borne d’incendie dans la rue,
Les pompiers ont dû aller chercher l’eau à Monoprix. »
Sans doute un accident
Il paraît probable que l’origine du feu soit accidentelle. L’immeuble bien entretenu, situé en arrière-cour, abrite des logements sociaux rénovés depuis peu et donc, en principe, aux normes. Les policiers de la Sûreté départementale sont chargés de l’enquête et devront déterminer les causes exactes du drame.
C’est le deuxième incendie dramatique au centre de Nice en moins d’une semaine.
Samedi, un autre feu, de nature criminel celui-là, a provoqué la défenestration d’un client qui s’est jeté du cinquième étage d’un hôtel rue Paganini. La victime, de nationalité japonaise, est polytraumatisée mais en vie. Un suspect, qui aurait agi par vengeance, a été écroué.