Allison Viano, championne de la régularité
Attention, n’allez pas croire qu’elle a laissé tomber le chrono afin de se lancer sur les routes des rallyes historiques de régularité sportive. A 25 ans plus que jamais, Allison Viano en pince pour la vitesse pure. La preuve : la voilà championne de France des rallyes (asphalte) puissance 3.
Après 2017 et 2018, Allison rime à nouveau avec couronne. La clé de sa réussite ? « La régularité » , répond la Grassoise sans hésiter un instant. Personne ne peut la contredire en regardant cette statistique assez édifiante : depuis son premier départ, en 2015, la digne fille d’Alain Viano totalise 56 courses... et seulement 3 abandons. «Çaneveut pas dire que je ne rencontre jamais de problèmes mécaniques, loin de là ! Tenez, cette saison, je les ai enchaînés lors des trois manches courues : vis de support de boîte baladeuses au Touquet, freins défaillants au Mont Blanc, embrayage en rade au Coeur de France. Malgré tout, chaque fois, on a vu l’arrivée. A Vendôme je parcours la dernière boucle au ralenti mais je vais au bout. Et c’est ça qui fait la différence. »
« Une saison bizarre »
La voisine grassoise Pauline Dalmasso, championne sortante, tenait la corde pour prolonger son règne après les deux premières étapes. Mais elle a abandonné au mauvais moment.
« Fin septembre, impossible d’imaginer que les épreuves restantes, Antibes, Cévennes et Var, passeraient toutes à la trappe. Ce fut vraiment une saison bizarre, à part, générant pas mal de frustration. En fin de compte, il y a tout de même une récompense. La décision d’attribuer les couronnes nationales me semble juste pour les concurrents qui ont joué le jeu. »
Au-delà de son troisième titre féminin, celle qui est aussi devenue vicechampionne de France, catégorie 2 roues motrices, derrière la référence Manu Guigou (Alpine A110), retient plus d’un motif de satisfaction. « D’abord, en 2020, j’ai eu la chance d’être soutenue par un partenaire historique du rallye en France : Yacco. Au sein du team BonnetonHDG, rejoint l’hiver dernier, j’ai aussi eu le privilège de côtoyer une vraie ‘‘pointure’’ en la personne de Cédric Robert (l’inoxydable Forézien découvrait lui aussi l’Alpine en 2020, ndlr). Un pilote sympa, gentil, vraiment pas avare en conseils. Enfin, je suis passée de la DS3 R3T à la 208 R2 en cours de route. Changement positif parce que je me régale dans le baquet de la Peugeot. Son moteur atmosphérique offre de meilleures sensations. Elle est plus vivante, quoi ! »