L’OFB craint que l’un d’eux ait été abattu
La tâche des agents de l’Office français de la biodiversité (OFB) se complique. Ces services de l’État, chargés de la protection et du suivi du loup en France, travaillent actuellement au pistage et à la capture de ceux qui se sont échappés du parc Alpha, après le passage de la tempête Alex. Le temps joue en leur défaveur, puisque les animaux s’éparpillent. Cinq d’entre eux manquent encore à l’appel. Selon Eric Hansen, directeur régional de l’OFB, une équipe se trouve dans la Roya, où le mâle alpha de la meute de loups du Canada a donné signe de vie.
Une autre dans la Vésubie, à la poursuite d’une jeune louve de la même meute, restée près du parc Alpha.
Par contre, plus de nouvelles de la louve arctique, longtemps restée près de la Madone de Fenestre. Mais les plus grandes inquiétudes se tournent surtout vers les deux loups du Canada restants. Selon les agents, qui font office de police de l’environnement, plusieurs indices laissent penser que l’un d’eux a été abattu par l’homme.
« Un faisceau de renseignements nous laisse penser qu’au moins un loup a été tué dans la Vésubie », résume Eric Hansen. L’OFB mène l’enquête.
Pour rappel, même s’ils ont vécu en captivité, ces loups restent des animaux protégés en France par plusieurs textes. Notamment la Convention de Berne du septembre et la directive européenne du mai .
Ces deux textes interdisent toute forme de « mise à mort intentionnelle » de ces espèces. Il peut y avoir des dérogations, notamment dans le cadre de la protection des troupeaux. Mais la décision revient à l’État, au cas par cas.