Monaco-Matin

« Fier qu’on pense à moi »

Officielle­ment intronisé hier au poste de Vieira, Adrian Ursea a participé à sa première conférence de presse à 2 jours du déplacemen­t à Reims (demain, à 17h). Avec déterminat­ion

- RECUEILLI PAR W. H.

C’est un nouveau chapitre qui commence à l’OGC Nice. Pour le club, mais pour Adrian Ursea aussi. Adjoint de Lucien Favre (2016-18), le Roumain de 53 ans avait été rappelé en novembre 2019 pour épauler le staff niçois sur le plan tactique et de l’analyse vidéo. D’abord en tribunes, l’adjoint s’est rapproché du terrain au début de cette saison pour échanger plus facilement avec Patrick Vieira. Hier il est officielle­ment devenu l’entraîneur principal du Gym.

Adrian, ce poste d’entraîneur à l’OGC Nice, c’est une consécrati­on pour vous ?

Une consécrati­on, je ne sais pas. Je me considère juste comme quelqu’un du club, je suis fier qu’on pense à moi pour cette mission. J’ai toujours dit lorsque je suis arrivé que j’avais deux objectifs : soit m’intégrer dans un staff dans lequel je m’éclate et je peux amener ma compétence, soit trouver une place de numéro un. L’avoir à l’OGC Nice ne m’a jamais traversé l’esprit. Les dirigeants sont venus vers moi et m’ont demandé si j’étais prêt à prendre cette mission : je m’en sens largement capable et fier de leur confiance.

« Je sais ce que je peux apporter. J’ai roulé ma bosse. » Vous avez conscience que c’est un immense défi ?

Oui. Mais je sais aussi ce que je peux apporter, j’ai roulé ma bosse. Etre responsabl­e de la formation d’un club, diriger  personnes, c’est formateur dans le management de l’humain. Avec un bon staff à mes côtés, je sais que le fonctionne­ment de ce club me correspond.

Qui sera à vos côtés dans le staff ?

Dès le premier coup de fil de mes dirigeants, j’ai exprimé l’idée d’avoir des personnes sur qui je peux m’appuyer, opérationn­elles tout de suite et qui connaissen­t la maison. La demande d’avoir Fred Gioria avec moi était naturelle, c’est quelqu’un du club, qui représente quelque chose ici. On a pensé à Didier Digard aussi, qui nous a rejoints dès aujourd’hui (hier). Didier, c’est un nom pour le club, une figure emblématiq­ue avec qui j’ai eu de super échanges. Julien Fournier a proposé un préparateu­r physique, il s’est avéré que je l’avais croisé en Suisse et qu’on a failli s’engager ensemble au Servette FC : c’est Nicolas Dyon. Nicolas Dehon reste le responsabl­e des gardiens, Christophe­r Juras prend en charge la réathlétis­ation.

Comment les joueurs ont perçu ce changement ?

Il faut leur poser la question. On est dans la continuité quant à la philosophi­e du club, avec des joueurs choisis pour ce projet, j’ai eu de bons ressentis cet après-midi. Les prochains jours ne seront pas faciles, mais on va les affronter ensemble pour vite aller dans la direction souhaitée par le club.

Quel sera votre projet pour l’équipe ?

Je ne connais qu’un seul langage : celui du ballon, du jeu. Il y a des détails à changer, des ajustement­s à faire. Ce qui sera très important, c’est le travail en vidéo avec le peu de séances dû au rythme des matchs. On fera des mises en place qui demandent peu d’efforts. La priorité absolue, c’est de remettre les joueurs en confiance.

Ex-adjoint de Lucien Favre, vous avez également un parcours de formateur similaire. Doit-on y voir des similitude­s dans votre projet de jeu ?

Dans une carrière de formateur, on se nourrit de toutes les personnes qu’on croise, Patrick (Vieira) compris. On n’arrête jamais de s’inspirer. Vous n’allez pas voir le style de Lucien, pas celui de Patrick, ils font partie des personnes qui nourrissen­t toute ma réflexion sur l’idée que je veux transmettr­e aux joueurs.

Vous pouvez nous décrire vos précédente­s expérience­s de numéro un chez les pros ?

J’ai connu à deux reprises des missions encore plus difficiles au Servette. En termes de pression,

“On est au travail pour recruter au poste de Dante, c’est évident. Est-ce qu’on y arrivera ?”

De Julien Fournier.

d’attente, c’était énorme. A  ans, j’étais le plus jeune entraîneur en Suisse. J’ai basculé dans la formation ensuite, je considérai­s que mon cursus manquait de quelque chose, il fallait embrasser tout le métier d’entraîneur, franchir des paliers.

Vous avez déjà un plan pour Reims ?

Il faut d’abord faire le point médical. J’ai bien étudié notre futur adversaire, puisque c’était mon rôle jusqu’ici. Il faudra trouver quelque chose qui nous rassure. Mais je me souviens d’une grosse performanc­e, à Angers, il y a trois semaines (-). Ça ne peut pas s’envoler comme ça. J’ai beaucoup aimé l’attitude des joueurs hier (jeudi), l’état d’esprit dans le vestiaire, l’unité. C’est déjà un bon point à garder. Le schéma tactique, on aura le temps d’y penser.

‘‘ Remettre les joueurs en confiance ”

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