Monaco-Matin

‘‘Domi’’ peut reposer en paix

Des centaines de personnes ont assisté aux obsèques de Christophe Dominici sur sa terre natale

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Les proches de Christophe Dominici, décédé brutalemen­t, et la famille du rugby ont dit au revoir à l’ancien ailier du XV de France lors d’une cérémonie à Hyères dans le Var, sa terre natale. Dès 10h, proches de la famille Dominici ou simples fans de rugby se sont relayés devant l’église de Hyères pour faire part de leurs condoléanc­es et témoigner leur sympathie à l’enfant du pays en inscrivant un mot sur les registres mis à dispositio­n par la mairie.

Des centaines de personnes, portant parfois une écharpe du Stade Français avec lequel le joueur a été quintuple champion de France ou du Rugby Club toulonnais où il a commencé sa carrière profession­nelle (1993-1997), se sont amassées devant les portes de l’église, encadrée pour l’occasion par deux immenses portraits de l’ancien joueur décédé brutalemen­t le 24 novembre à l’âge de 48 ans. Comme un symbole, la pluie s’est invitée à l’arrivée du cercueil. Plusieurs salves d’applaudiss­ements ont alors retenti avant que les 400 personnes présentes s’engouffren­t dans l’église où «Domi» avait été baptisé.

« Célébré d’Auckland à Twickenham»

A l’intérieur, le président de la Fédération française de rugby Bernard Laporte, l’ex-rugbyman Yann

Delaigue et le joueur de Toulon Sergio Parisse ont pris tour à tour la parole. Toujours très ému, la voix tremblante, Bernard Laporte a salué «un combattant» , un «homme entier, sincère, authentiqu­e et vrai», qui est « célébré depuis la semaine dernière dans le monde entier, d’Auckland à Twickenham ».

Le président de la fédération s’est souvenu du regard «malicieux» et «vif» de celui qu’il considérai­t comme «son ami et son frère»,

avant d’associer «le monde du rugby à sa peine».

De son côté, Yann Delaigue a raconté le premier voyage sur l’île des Embiez lors de sa première convocatio­n en Bleu : «avec toi, tout était exagéré. On n’était pas bon, on était les meilleurs. On ne rigolait pas, on pleurait de rire. On n’aimait pas, on était passionné». Avant que l’ancien patron du Stade Français, Max Guazzini ne lise un passage de la bible, Sergio Parisse, ancien parisien aujourd’hui joueur sur la Rade, a dit la «chance de le connaître» et sa fierté «d’avoir passé une partie de sa vie avec lui», avant de finir son discours par des mots en italien en direction des deux filles de Christophe Dominici.

Après avoir béni le cercueil, plusieurs joueurs dont Olivier Magne, Franck Combat, Patrice Teisseire, Richard Dourthe ou encore Thierry Louvet ont porté le cercueil jusqu’à la sortie où les applaudiss­ements ont retenti, à nouveau bercés par le son d’»I will survive» de Gloria Gaynor. Le cercueil est finalement parti vers 17 heures au cimetière de la Ritorte, où Christophe Dominici a été inhumé dans le caveau familial.

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(Photo Laurent Martinat)

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