Monaco-Matin

Lessort, fort de France...

Le pivot martiniqua­is de l’AS Monaco a encore brillé avec les Bleus lors des qualifs à l’Euro

- F. PATURLE

Face à l’Allemagne, dimanche dernier à Pau (86-74), c’est un ancien du Rocher, Yak Ouattara, qui a fait sauter la banque (24 points). Également très chaud (17 points à 100 % aux tirs), le pivot monégasque Mathias Lessort a pleinement justifié son statut de cadre chez les Bleus, idéalement placés sur la route de la qualif à l’Euro 2022. Pour Lessort et Monaco, les prochains mois seront synonymes de gros défis.

Ton match plein face à la Mannschaft ?

J’avais un rôle important à tenir, je suis celui qui a le plus d’expérience. Je savais ce que j’avais à faire. Au plan collectif, on a bien respecté le plan de jeu, ça s’est bien passé.

La victoire face aux Américains en quart de finale du Mondial  en Chine (-), cela reste ton plus grand souvenir en bleu ?

Oui, sans conteste. On était tous concentrés, on avait envie de montrer au monde du basket que l’on pouvait gagner ce match-là alors que nous n’étions pas perçus comme les favoris.

Et la défaite contre l’Argentine en demie, ton plus grand regret ?

Oui, on a toujours ce match-là en travers de la gorge. On sait que l’on aurait pu gagner cette demi-finale et on aura une revanche à prendre pour l’avenir. La médaille de bronze en Chine, c’était bien, l’adversité est forte, mais l’équipe de France peut aller plus haut encore. Il y a un état d’esprit dans ce groupe qui fait que tout est possible. Ce maillot, on y est très attaché.

Le grand objectif, maintenant, ce sont les JO l’été prochain ?

Oui, clairement. Tous ceux qui sont allés à la Coupe du monde ont gardé les Jeux dans un coin de leur tête. Le report d’une année n’a rien changé à cette envie-là.

Le quotidien d’un basketteur pro, aujourd’hui, c’est de nombreux tests Covid, des matches reportés, pas mal de stress... Comment vis-tu cette période compliquée ?

On doit faire notre travail. Au final, c’est ça. Il y a beaucoup de gens qui se lèvent le matin pour aller travailler, les infirmière­s vont travailler, et nous, on a la chance de faire ce job, alors on essaye de le faire au mieux, malgré les circonstan­ces. On est satisfaits si on peut offrir des bons moments aux fans. Pour l’instant, ils ne peuvent être que devant leur télé. On attend ce jour où l’on pourra de nouveau échanger des émotions en vrai, de près.

Sur un plan individuel, es-tu satisfait de tes premiers mois à l’ASM (, points, , rebonds) ?

Satisfait, non. Je pense que je peux faire beaucoup mieux.

Dans quels domaines ?

C’est un tout. Je veux être plus concentré et plus performant. Apporter plus à mon équipe.

L’ASM joue dimanche à Pau... La conquête du titre te semble être dans les cordes de la Roca Team ?

Oui. Je ne serais pas venu ici si je ne pensais pas que Monaco en était capable. Ce n’est pas aujourd’hui que je vais changer d’avis.

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