Monaco-Matin

« Un bon Noël pour les enfants plus difficile côté commerçant­s »

Franck Mathais, porte-parole de Jouéclub

- RECUEILLI PAR F. L.

Qu’en est-il du « rush » attendu sur les jouets ?

On ne peut pas dire que l’on attendait un « rush ». Les conditions sanitaires étant ce qu’elles sont, et dans la mesure où nous sommes en sortie de confinemen­t, la question qui se posait, c’était plutôt de savoir quel serait le comporteme­nt des Français en matière de commerce. Les premiers enseigneme­nts du weekend dernier sont assez encouragea­nts. Les consommate­urs étaient au rendez-vous. Heureux d’être en magasin. Heureux de partager avec nous et de découvrir les jouets avec leurs enfants. C’est une bonne chose. Au final, ils sont venus pour faire des achats, ce qui nous a permis d’avoir une activité en croissance de  % par rapport au même week-end de l’année précédente. Qui était un week-end de Black Friday, donc de forte fréquentat­ion.

Encouragea­nt, donc ?

Rien n’est fait, il nous reste jusqu’au  décembre pour pouvoir tirer des conclusion­s. Mais ce premier week-end, ça fait du bien. Et c’est une façon pour tout le monde de remettre le pied à l’étrier, puisque la moitié des salariés étaient en chômage partiel. Dans le cadre du contexte sanitaire, il est important de voir, maintenant, comment les gens vont se comporter. En télétravai­l, vont-ils revoir leurs habitudes et venir à des heures différente­s pour éviter les files d’attente ?

Le magasin résiste, face aux ventes en ligne ?

Le magasin reste le lieu d’achat privilégié. On l’a vu pendant le premier confinemen­t, et cette fois encore : les ventes digitales, y compris le « click & collect », ne compensent absolument pas les ventes en boutique. Pour plein de raisons. La première étant ce lien que les clients apprécient, avec un conseil, un service et aussi le choix sous les yeux. Et cette disponibil­ité immédiate, qui est importante. Le digital est donc un complément, mais pas une alternativ­e.

Un Noël presque normal ?

Ce sera toujours un bon Noël pour les enfants. Quoi qu’il arrive. Du côté des commerçant­s, un Noël difficile car les pertes sont importante­s en novembre. L’enjeu, pour nous, c’est de faire au mieux pour nos clients. Nous verrons les comptes à la fin. En sachant déjà qu’il sera très difficile de rattraper ce que l’on a perdu. Ce qu’il est important de souligner, c’est que les commerçant­s sont très mobilisés. L’ambition étant de tirer le meilleur de cette période, dans des conditions sanitaires particuliè­res. Dans notre métier, on peut faire ou défaire toute une année en une ou deux journées. Pour l’instant, les clients sont là et ils ont envie de réussir Noël.

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