Aux États-Unis, l’épidémie regagne du terrain, Moscou vaccine
La ville de Moscou a commencé hier à vacciner les soignants et enseignants à risque de contracter la Covid-19, qui connaît une nouvelle flambée aux ÉtatsUnis, plus d’une semaine après les retrouvailles pour les fêtes de Thanksgiving. Alors que d’autres pays comme le Royaume-Uni s’apprêtent à lancer des campagnes de vaccination, le Spoutnik V a été inoculé hier aux travailleurs sociaux, aux personnels médicaux et aux enseignants dans soixante-dix centres de vaccin ouverts dans la capitale russe. Ce vaccin russe est pourtant encore dans la troisième et dernière phase d’essais cliniques auprès de 40 000 volontaires.
Plus de nouveaux cas
Les États-Unis ont enregistré vendredi, pour le deuxième jour consécutif, un record de contaminations en 24 heures avec 225 201 nouveaux cas, et 2 500 morts. Le pays est confronté à un rebond spectaculaire de l’épidémie depuis plusieurs semaines et les autorités sanitaires s’attendaient à cette nouvelle flambée après Thanksgiving. L’épidémie progresse notamment en Italie, et l’Amérique latine et les Caraïbes ont enregistré une hausse de 18 % des cas en une semaine. Au Royaume-Uni, les autorités sanitaires jugent « probable » une régression importante de la pandémie, « d’ici au printemps » grâce à la vaccination. Mais elles se préparent d’abord à une recrudescence après Noël. Détenteur du pire bilan en Europe (plus de 60 000 morts), le Royaume-Uni a été cette semaine le premier pays occidental à approuver l’utilisation massive d’un vaccin, en l’occurrence celui de Pfizer et BioNTech. Les premières doses doivent être injectées cette semaine. Reste à convaincre une population parfois méfiante face à l’inoculation de vaccins conçus en un temps record. Plusieurs personnalités de premier plan ont promis de se faire vacciner en public pour montrer l’exemple, comme Joe Biden et les anciens présidents américains Barack Obama, George W. Bush et Bill Clinton.