Nouveau départ
Pour le premier match d’Adrian Ursea en tant qu’entraîneur du Gym, les Aiglons tenteront de briser la spirale négative de cinq revers consécutifs face à un adversaire du bas de tableau
Ce n’est pas un nouvel OGC Nice qui aborde son douzième rendezvous en championnat cet après-midi (un match en retard à jouer). C’est en revanche un nouveau départ pour un collectif affaibli par la série en cours de cinq revers consécutifs. La défaillance est surtout mentale, « le groupe est en manque de confiance » ont plusieurs fois répété Jean-Pierre Rivère et Julien Fournier lors de la conférence d’intronisation d’Adrian Ursea.
Les dirigeants niçois ont pris leurs responsabilités dans une période qui réclamait du changement, aux joueurs de répondre présent cet après-midi à Reims. Le triumvirat Ursea-Gioria-Digard ne fera pas de miracle, ni de révolution, mais il a quelque chose en plus que le staff de Patrick Vieira : une cohésion sans faille. Adrian Ursea mettait déjà des exercices en place aux entraînements, échangeait avec Vieira, mais il ne décidait pas. Le champion du monde 98 était plus proche de Christian Lattanzio alors que Fred Gioria se concentrait sur l’évolution des plus jeunes à défaut d’être en phase avec les choix du champion du monde 98. L’absence d’unité avait déjà entraîné le départ de Lionel Letizi vers le centre de formation et empêchait le groupe de bénéficier d’un seul et unique courant de pensées, dans le travail vidéo notamment.
Le limogeage de Patrick Vieira a franchement plus réjoui les supporters que les salariés du club, globalement d’accord pour penser que l’ancien Gunner pourra rebondir et réussir ailleurs. L’ex-Cannois n’a pas toujours été aidé par le contexte, surtout lors des deux premières saisons, mais il a surtout eu du mal à saisir et maîtrisé l’environnement et les spécificités du club rouge et noir.
Mentalita nissarda
Déjà à l’origine du retour d’anciens Aiglons aux postes de formateurs, les dirigeants ont renforcé l’identité niçoise dans le vestiaire pour que le collectif retrouve des valeurs d’agressivité et de combat qui lui échappent depuis quelques mois. «Il n’y a que des bons mecs dans ce groupe » et « un fort potentiel », s’accordent à confier en privé tous les collaborateurs des Aiglons. Myziane, Danilo, Claude-Maurice, Nsoki, Bambu, Rony Lopes, Schneiderlin... Les recrues Ineos sont, certes, jusqu’ici plus décevantes que performantes. Mais étaient-elles alignées à leur meilleur poste et dans les meilleures conditions ? C’est à cette question que vont répondre Adrian Ursea et son staff estampillé « Mentalita nissarda ».
La Covid, qui a fragilisé la condition physique de plusieurs garçons comme Lees-Melou ou Lotomba, et la blessure grave de Dante n’ont franchement pas aidé dans la mauvaise dynamique des résultats. Le remaniement du staff pourrait être le premier déclic psychologique positif de ces dernières semaines pour un groupe qui a eu le mérite, jeudi, de ne pas donner le sentiment d’avoir lâché face à un adversaire invaincu en Bundesliga. Au-delà du résultat, c’est dans le contenu livré contre une équipe rémoise qui n’a gagné que 2 matchs en championnat qu’un début de réponse est attendu, cet après-midi.