Monaco perd son choc à Lille (-)
L’ASM a chuté à Lille, concurrent direct au podium. La belle série s’arrête
LILLE - MONACO : -
A Villeneuve-d’Ascq (Stade Pierre-Mauroy): Lille bat Monaco 2 à 1 (0-0) Arbitre : J. Brisard Possession de balle : Lille : 42 % Monaco : 58 % Buts : Lille : David (52), Yazici (65) ; Monaco : Pellegri (90) Avertissements : Lille : Djaló (65), Weah (90+3) Lille : Maignan - Djaló (Bradaric 83), José Fonte (cap), Botman, Mandava - Ikone (Weah 69), Andre (Xeka 69), Soumaré, Bamba (Lihadji 83) - B. Yilmaz, David (Yazici 62). Entraîneur : Christophe Galtier. Monaco : Mannone - Aguilar, Disasi, Badiashile (Maripan 80), Caio Henrique (Ballo 58) - Diop, Fofana, Tchouameni (Pellegri 69), Gelson Martins (Geubbels 70) - Ben Yedder (cap) (Fabregas 58), Volland. Entraîneur: Niko Kovac.
Invaincue depuis plus d’un mois, l’ASM, cinquième, a connu son premier coup d’arrêt dans une dynamique qu’on voyait bien durer un peu plus longtemps.
Mais puisque rien ne résiste à ce LOSC-là dans un stade qui fait désormais figure de forteresse (16 matchs gagnés depuis le début de la saison dernière, personne ne fait mieux en Ligue 1 à part le PSG), pas même l’enchaînement des matchs que lui impose la Ligue Europa, les hommes de Niko Kovac se sont donc inclinés 2 à 1. La rencontre qu’on promettait ouverte et enlevée a été très fermée avec peu d’occasions de part et d’autre. Les coachs, eux-mêmes, avaient d’ailleurs du mal hier à analyser ce qui avait fait la différence entre deux équipes qui dans leur 4-4-2 respectif se ressemblaient beaucoup, ce qui n’a pas aidé à les rendre moins timorées dans le jeu. La première vraie occasion du match n’est intervenue qu’à la 34e minute quand Mike Maignan s’est bien couché sur une frappe à ras de terre de Ben Yedder dans un angle fermé.
Le seul éclat du capitaine de l’ASM, encore juste physiquement après avoir été contaminé par la Covid-19, dans une rencontre qu’il a traversée sans peser et quittée par précaution avant la dernière demi-heure de jeu.
Au final, le match s’est joué sur des détails, comme souvent à ce niveau, mais surtout en un quart d’heure au retour des vestiaires.
« Pas à rougir »
Solide et concentrée jusquelà, l’ASM avait bien contrôlé les attaquants lillois mais a payé cher deux trous d’air plein axe, exploités en un éclair par Jonathan David puis Yusuf Zazici, auteur de son 10e but de la saison toutes compétitions confondues.
Niko Kovac s’est montré proactif en opérant la totalité de ses cinq changements entre la 57e et la 80e minute. Des choix plutôt inspirés à l’exception du latéral gauche Fodé BalloTouré, encore fautif sur le deuxième but lillois. La réduction du score monégasque est arrivée trop tard (90’), mais elle est venue des entrants : une passe lumineuse de Fabregas par-dessus la défense pour une conclusion parfaite de Pellegri. L’AS Monaco ne se mettait pas une pression démesurée avant la rencontre, ce n’est pas plus le cas ce matin.
Le club de la Principauté n’a pas à se flageller après cette défaite qui ressemble à un nul.
« Le coach nous a dit de ne pas baisser la tête et qu’on n’avait pas à rougir. Maintenant, il faut absolument travailler pour nous améliorer et repartir sur une bonne série », témoignait Gelson Martins après le match. La saison est encore longue et dans ce championnat « marathon », chaque acte, même manqué, est un vecteur de progression. Niko Kovac sait son groupe jeune et corrigible, mais voit surtout son potentiel. Les têtes sont désormais tournées vers samedi prochain et ce second choc d’affilée contre l’Olympique de Marseille. L’ASM a quelques certitudes sur lesquelles s’appuyer.