« La reconstruction définitive a déjà été engagée, elle prendra plusieurs années »
Charles-Ange Ginésy, président du Conseil départemental des A.-M.
Outre l’entretien de la voirie pendant l’hiver, le Département continue à mener ses travaux de reconstruction de voirie. Où en est-on ? Le point avec Charles-Ange Ginésy, président de la collectivité.
Un pont Bailey est en train d’être installé à Tende. D’autres ouvrages de ce type sont-ils envisagés dans la Roya ?
Après plusieurs études demandées par le Département, compte tenu des portées, les autres sites comme Ambo et Cairos n’ont pas pu être validés techniquement par le Centre national des ponts de secours (CNPS).
De tels ponts sont provisoires. Comment allez-vous construire la route définitive en parallèle ?
Le pont de secours, dont l’installation a débuté, est certes provisoire mais permettra de durer le temps de la reconstruction. Selon la météorologie, sa mise en service est prévue avant les fêtes de Noël, autour du décembre. Sa position prend en compte la reconstruction de la route pour ne pas la compromettre ni la gêner.
L’itinéraire de la route définitive est-il trouvé ? Vers quoi se dirige-t-on ?
La reconstruction définitive a déjà été engagée entre la frontière italienne au sud et Breil-sur-Roya, par comblement des brèches et reconstruction de la chaussée et de ses équipements. Les études du nouveau pont de Perthus sont en cours de finalisation, pour envisager un début des travaux au cours du premier trimestre . Au nord, entre Fontan et Saint-Dalmas-de-Tende, les travaux sont engagés sur les petites brèches compatibles avec la circulation. Pour les brèches les plus importantes, nous pourrons programmer les travaux lourds à partir du moment où le train pourra à nouveau circuler. Ces travaux nécessiteront des coupures de circulation de la piste aujourd’hui indispensable à la reprise de la vie dans la vallée. En parallèle, j’ai mis en place une task force dédiée qui travaille en lien avec les services de l’État afin de conduire conjointement des réflexions sur des modalités de reconstruction plus résilientes en termes d’itinéraires ou de modalités techniques qui tiendront compte aussi des résultats de l’étude hydrogéologique menée par l’État, qui pourrait imposer des prescriptions nouvelles à intégrer.
Quels sont les délais estimés ?
La reconstruction totale prendra plusieurs années. Les premiers travaux de reconstruction suivent le tracé initial. Dans un second temps les travaux plus lourds seront validés avec l’État. Ce second temps s’envisage courant premier semestre et nous y travaillons en parallèle. Mais de très nombreux ouvrages sont à reconstruire et cela s’échelonnera dans le temps pour s’articuler avec la vie des habitants et la reprise économique indispensable dans la vallée.