Mobilisés pour leur station
Élus, commerçants et professionnels de la station n’ont qu’un souhait : travailler et ils l’ont exprimé hier face au maire de Grasse Jérôme Viaud, président du syndicat mixte de Gréolières l’Audibergue
«Ilyadelaneige,ilyadu monde, et les remontées mécaniques sont à l’arrêt ! On a tout le domaine skiable alpin et de fond utilisable. Ici, comme à l’Audibergue, la situation est différente des autres stations : on vient pour la journée. Il n’y a pas de rassemblement le soir, il n’y a rien, les restos sont fermés. Il ne faut pas oublier que la station, c’est l’économie du haut pays. L’accidentologie ? Il y a beaucoup de randonneurs, de descentes en luges. S’il y a problème, il faudra de la même façon aller les chercher ! »
Jean-Paul Rouquier
(Directeur de la station)
« On va respecter les directives qui nous seront imposées, nous avons eu 3 saisons difficiles, et aujourd’hui
la neige est là, ouvrir le plus tôt possible devient impératif. Ce qui nous est proposé n’est pas suffisant. Tous les saisonniers attendent avec impatience l’ouverture : personnel saisonnier de la station et des commerçants. Ce qui représente ici 70 à 80 personnes. Notre production de neige a débuté et cette première neige donne une bonne sous-couche. Nous attendons tous vraiment pouvoir en faire profiter le public. »
Évelyne Maurel
(Cafétéria du Cheiron)
« Je trouve dommage cette fermeture, alors que cette année dame Nature nous gâte ! Dommage que la station soit à l’arrêt à cause de la décision de fermeture des remontées mécaniques ! Ou encore que les restaurateurs doivent attendre le 20 janvier ! Ça engendre des difficultés, nous n’avons pas pu recruter les saisonniers. Malgré ces contraintes, nous allons essayer de faire des plats à emporter, pour les gens qui viennent profiter de la neige, on espère que la clientèle joue le jeu.
Le problème, c’est que nous n’avons pas le droit de mettre à leur disposition notre terrasse en plein air, ils vont manger leur plat où ? Dans leur voiture, assis dans la neige ? »
Jean-Gabriel Passini
(Directeur de l’École de ski)
« On aurait pu ouvrir la station aujourd’hui ! En comparaison d’une saison similaire, nous avons une perte de 43 500 euros. Jusqu’au 6 janvier, ce sont 14 moniteurs qui sont sur le carreau, qui ne peuvent travailler. Ils seront en grosse difficulté financière fin décembre puisqu’ils n’auront pas pu avoir de rémunération. C’est une perte qui ne pourra pas être compensée. Les moniteurs qui attendent aujourd’hui ont fini leur saison d’été, ils se retrouvent sans rien. Suite aux nouvelles décisions gouvernementales pour les plus jeunes enfants, nous attendons les directives du syndicat des moniteurs pour voir dans quelles conditions on pourrait ouvrir les Pioupioux. »