Monaco-Matin

Un bon point

Confronté à une série de cinq défaites consécutiv­es et un changement de coach, le Gym s’est quelque peu rassuré défensivem­ent, mais a peiné devant

- A Reims William HUMBERSET Photos : AFP/PQR/L’UNION/OGCN

Adrian Ursea avait les fesses entre deux chaises à l’heure de commenter sa première à la tête du Gym. Un point à Reims, c’est déjà un meilleur départ que son prédécesse­ur, battu par le même adversaire lors de son baptême à l’Allianz, en 2018 (01). « Mais je ne peux pas vous dire que je suis satisfait. Notre idée, c’est de marquer des buts pour gagner », a répondu d’emblée le nouveau coach du Gym. Un constat d’échec face à un score nul et vierge qui donne surtout des regrets sur le premier acte des Aiglons, dominateur­s face à un adversaire fébrile. Mais hormis l’énorme opportunit­é de Reine-Adélaïde (10’) et quelques bons centres dans la surface rémoise, le Gym a encore été trop brouillon techniquem­ent pour redresser sa situation au classement. «Il nous manque beaucoup trop de choses pour emballer le match, on fait trop d’erreurs individuel­les, on n’arrive pas à se trouver », pestait JRA au micro de Canal + . Le meilleur Niçois de la première période avait de la liberté dans le 3-4-3, s’est souvent baladé dans l’axe pour laisser le couloir gauche à Gouiri, sans la réussite escomptée. « C’est un joueur super important pour nous, qui a besoin de liberté. On ne l’a pas assez touché alors qu’il devient très intéressan­t avec le ballon dans les pieds, a reconnu Ursea après coup. Il faut lui trouver un contexte pour s’exprimer. » Le brouillard s’est invité au fil de la partie et la tendance s’est inversée avec un second acte bien plus à l’avantage des locaux, confirmant l’instabilit­é sur laquelle repose actuelleme­nt le collectif azuréen. « Avec aussi peu de séances d’entraîneme­nt, c’était difficile pour Adrian. Il ne fallait pas s’attendre à une révolution extraordin­aire », justifiait Morgan Schneiderl­in en conf d’après-match.

Un clean-sheet qui rassure

Amoureux du jeu, Adrian Ursea restait conscient que « c’est un point qui compte pour donner de la confiance au groupe » malgré une prestation à deux visages. «Les joueurs ont compris le message principal : ils se sont engagés, ils ont beaucoup couru, se sont dépensés. J’ai vu une équipe qui a bossé ensemble. »

C’est forcément une satisfacti­on pour une équipe qui a traversé novembre sur une moyenne de trois buts encaissés par match. Le Gym n’a pas su gagner mais il a réussi à ne pas perdre grâce aux quelques changement­s opérés par le nouveau staff. Danilo a rassuré la défense à trois, Daniliuc a confirmé ses dernières sorties et Nsoki a semblé bien plus impliqué malgré une erreur de relance dangereuse « qui a fait quelque peu ressurgir nos vieux démons après 40 bonnes minutes », regrettait Schneiderl­in. Ballotté malgré un axe renforcé par le retour de Boudaoui au côté de Schneiderl­in, Nice n’a pas craqué sur coup de pied arrêté non plus, cette fois. C’est la réussite d’un retour au marquage individuel et d’une implicatio­n sans faille pendant 90 minutes. Un état d’esprit entretenu par Fred Gioria, qui a retrouvé sa voix dans le vestiaire comme sur le banc depuis le changement de staff. Pas totalement relancé, le Gym s’est rassuré avant une nouvelle semaine à deux matchs, en Israël jeudi et contre Rennes, dimanche. Une autre équipe européenne en crise de confiance. « C’est le match le plus important », cochait Schneiderl­in. « On va mener une réflexion là-dessus », embrayait Adrian Ursea pour sous-entendre qu’une équipe B pourrait bien s’envoler vers Beer-Sheva jeudi. Histoire que le coach puisse bosser toute la semaine avec ses cadres sur un nouveau point de départ : « S’appuyer sur ce qu’on a fait de bien ce soir (hier) ».

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Jordan Lotomba et le Gym ont fait preuve de courage dans le brouillard rémois.
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