Un bon point
Confronté à une série de cinq défaites consécutives et un changement de coach, le Gym s’est quelque peu rassuré défensivement, mais a peiné devant
Adrian Ursea avait les fesses entre deux chaises à l’heure de commenter sa première à la tête du Gym. Un point à Reims, c’est déjà un meilleur départ que son prédécesseur, battu par le même adversaire lors de son baptême à l’Allianz, en 2018 (01). « Mais je ne peux pas vous dire que je suis satisfait. Notre idée, c’est de marquer des buts pour gagner », a répondu d’emblée le nouveau coach du Gym. Un constat d’échec face à un score nul et vierge qui donne surtout des regrets sur le premier acte des Aiglons, dominateurs face à un adversaire fébrile. Mais hormis l’énorme opportunité de Reine-Adélaïde (10’) et quelques bons centres dans la surface rémoise, le Gym a encore été trop brouillon techniquement pour redresser sa situation au classement. «Il nous manque beaucoup trop de choses pour emballer le match, on fait trop d’erreurs individuelles, on n’arrive pas à se trouver », pestait JRA au micro de Canal + . Le meilleur Niçois de la première période avait de la liberté dans le 3-4-3, s’est souvent baladé dans l’axe pour laisser le couloir gauche à Gouiri, sans la réussite escomptée. « C’est un joueur super important pour nous, qui a besoin de liberté. On ne l’a pas assez touché alors qu’il devient très intéressant avec le ballon dans les pieds, a reconnu Ursea après coup. Il faut lui trouver un contexte pour s’exprimer. » Le brouillard s’est invité au fil de la partie et la tendance s’est inversée avec un second acte bien plus à l’avantage des locaux, confirmant l’instabilité sur laquelle repose actuellement le collectif azuréen. « Avec aussi peu de séances d’entraînement, c’était difficile pour Adrian. Il ne fallait pas s’attendre à une révolution extraordinaire », justifiait Morgan Schneiderlin en conf d’après-match.
Un clean-sheet qui rassure
Amoureux du jeu, Adrian Ursea restait conscient que « c’est un point qui compte pour donner de la confiance au groupe » malgré une prestation à deux visages. «Les joueurs ont compris le message principal : ils se sont engagés, ils ont beaucoup couru, se sont dépensés. J’ai vu une équipe qui a bossé ensemble. »
C’est forcément une satisfaction pour une équipe qui a traversé novembre sur une moyenne de trois buts encaissés par match. Le Gym n’a pas su gagner mais il a réussi à ne pas perdre grâce aux quelques changements opérés par le nouveau staff. Danilo a rassuré la défense à trois, Daniliuc a confirmé ses dernières sorties et Nsoki a semblé bien plus impliqué malgré une erreur de relance dangereuse « qui a fait quelque peu ressurgir nos vieux démons après 40 bonnes minutes », regrettait Schneiderlin. Ballotté malgré un axe renforcé par le retour de Boudaoui au côté de Schneiderlin, Nice n’a pas craqué sur coup de pied arrêté non plus, cette fois. C’est la réussite d’un retour au marquage individuel et d’une implication sans faille pendant 90 minutes. Un état d’esprit entretenu par Fred Gioria, qui a retrouvé sa voix dans le vestiaire comme sur le banc depuis le changement de staff. Pas totalement relancé, le Gym s’est rassuré avant une nouvelle semaine à deux matchs, en Israël jeudi et contre Rennes, dimanche. Une autre équipe européenne en crise de confiance. « C’est le match le plus important », cochait Schneiderlin. « On va mener une réflexion là-dessus », embrayait Adrian Ursea pour sous-entendre qu’une équipe B pourrait bien s’envoler vers Beer-Sheva jeudi. Histoire que le coach puisse bosser toute la semaine avec ses cadres sur un nouveau point de départ : « S’appuyer sur ce qu’on a fait de bien ce soir (hier) ».