ProTech Sécurité : contrat de gros calibre
Installée depuis près de trente ans à Sophia Antipolis, ProTech Sécurité crée des châssis pare-balles pour lieux sensibles. Elle vient de décrocher un très gros contrat
Discrétion oblige pour ProTech Sécurité, la Sophipolitaine qui réalise des châssis pare-balles haute performance depuis 1993. Objectif : la sécurité des biens et des personnes dans les lieux sensibles. Prisons, ambassades, tribunaux, commissariats..., et bientôt la Cour de Justice de l’Union européenne au Luxembourg. « C’est un très gros et beau projet qui va nous demander de restructurer la société », explique Axel Ozimek, l’un des fils de la fondatrice et actuel directeur de l’entreprise familiale qui emploie quatorze personnes. Au départ, la cible première de la société était les établissements bancaires et leurs guichets. « Peuà peu, poursuit le dirigieant, nous avons étendu notre activité et créé notre centre de recherche et développement. »
Du made in France partout dans le monde
ProTech Sécurité, c’est aujourd’hui une entreprise industrielle qui conçoit, fabrique et pose ses propres produits depuis les 500 m² de bureaux installés à Sophia Antipolis. L’équipe a signé de gros chantiers comme la sécurisation du parvis de la Tour Eiffel via la construction de murs d’enceinte en verre (cicontre), le service des douanes des Aéroports de Paris, la tribune présidentielle du stade de football à Yaoundé au Cameroun et, plus localement, l’entrée des artistes du Palais des festivals de Cannes, la police municipale de Beausoleil et autres lieux sensibles à Toulon...
En ayant remporté l’appel d’offres de la Cour de Justice européenne – à plusieurs millions d’euros –, la petite structure familiale vient asseoir un peu plus sa renommée. Sa force ? D’abord, la qualité des produits.
Impliquée dans l’écosystème local
Ensuite, l’implication des dirigeants dans l’écosystème local. Si les vitrages sont fabriqués par Saint-Gobain, tout le reste est fait ici. « La quasi totalité de nos fournisseurs est de la région, que ce soit pour la fabrication de nos produits que pour les prestations support. Il faut arrêter d’aller chercher ailleurs la qualité que nous avons à proximité », expose Axel Ozimek qui est également coprésident de l’ATICA (ancienne APPIM), cette instance qui met en relation les industriels azuréens afin de faire fonctionner les circuits courts.
Pour réaliser ses châssis pareballes et coupe-feu (pour vitrages de 7 à 9 cm d’épaisseur), avec niveau maximum de sécurité aux normes européennes, la société travaille par exemple avec SJD à Contes, Transfométal à Vallauris, CRC Thermolaquage à Antibes... Une évidence pour Axel Ozimek, fier de faire rayonner l’industrie azuréenne. « Et l’industrie tout court. J’interviens souvent dans des écoles pour changer l’image de la filière. Ce ne sont plus des cheminées qui polluent. Il y a des ingénieurs, des commerciaux, de vrais savoir-faire. » D’autres projets devraient arriver sur le bureau du directeur. C’est pourquoi la société est sur le point d’agrandir ses locaux de 400 m² et devrait embaucher 5 à 6 personnes. Des VIE (volontaires internationaux en entreprise) pour le Luxembourg, un chef de projet, deux personnes pour la R&D, une autre aux achats... Pour parer à toute éventualité.