Foyer de l’enfance : une partie du personnel en grève hier
Devant le siège social du Foyer de l’enfance, avenue Pontremoli, à Nice-Ouest, une soixantaine d’agents en grève (53 selon la direction) ont manifesté, hier toute la journée à l’appel des syndicats CGT et Sud. Pour dénoncer une « gestion autoritaire » de la nouvelle directrice du foyer de l’enfance, établissement public financé par le Département des Alpes-Maritimes. Fort d’une dizaine de structures, accueillant chacune de 10 à 14 enfants, placés par la justice, le foyer de l’enfance est le service d’urgence de la protection de l’enfance. Dans cet établissement public départemental, travaillent trois cents personnels (éducateurs, psychologues, agents de service, personnels techniques, administratifs, etc.)
Depuis l’arrivée en juillet dernier de la nouvelle directrice, en remplacement de son prédécesseur parti à la retraite, un « tour de vis » a été constaté par les organisations syndicales, dont Marie-Laure Legrand à la CGT qui pointe « une gestion autoritaire du personnel », des « primes Covid non versées à l’ensemble des agents », « des congés rognés » aboutissant à « une remise en cause des accords salariaux », etc. Autant de griefs dont voulait discuter une délégation d’agents qui a demandé une audience à la direction. Faute d’être reçus, les manifestants ont occupé les locaux durant une partie de l’après-midi, dans le calme et sans incident.
Projet de réorganisation
Pour le Département les décisions prises par la nouvelle directrice s’inscrivent, « dans le cadre d’un projet de réorganisation » du foyer de l’enfance pour qu’il soit au plus près des besoins des enfants accueillis dans le cadre de l’urgence. «Il s’agit d’un chantier d’importance, insiste la directrice de l’enfance au Département. Aucune décision n’est prise sans être validée par le conseil d’administration » poursuitelle en assurant que la « nouvelle directrice a toute la confiance du Département ». Et d’expliquer que si une délégation n’a pas été reçue hier, c’est en raison « de tensions »
peu propices « aux échanges dans des conditions sereines ».
Et de conclure : « On veillera à ce que les choses s’apaisent. »
De leur côté, les agents ont envoyé à la direction une nouvelle demande d’audience, dès hier soir.